Tina Vallès, La mémoire de l’arbre
Éditeur Philippe Rey, 2019, lu en numérique 144 p, titre original : La memòria de l’arbre
Un roman court qu’on aurait aimé plus long, mais dont la justesse en aurait peut-être pâti. Des chapitres tout aussi brefs font entendre la voix d’un enfant de onze ans, dans toute sa naïveté, sa poésie, ses peurs et ses refus face à la réalité.
Jan est proche de Joan, il ne lui manque que le “o” qu’il gagnera. Car cette histoire traverse les générations pour arriver jusqu’à lui.
Le grand-père passera à l’enfant son amour des arbres et leur silence se fera complicité, jusqu’à ce que la mémoire vacille comme celle de Joan et de son saule et que c’en soit fini d’eux. Encore lucide, il délivrera son message à un petit-fils dont la clairvoyance l’accompagnera tendrement.
Ce titre appartient à ma liste « Titres d’ordre végétal » (à consulter ici).
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Citations:
– p 23 : “On s’arrêtait devant l’un des arbres du boulevard et on y collait nos mains. […] J’étais en train d’expliquer à Jan que l’ombre d’un arbre peut lui sauver la vie. […] Moisès s’est planté sous l’ombre de ce platane et a regardé papi, les yeux pleins d’aventure.”
– p 24 : “Dans son enfance, il avait un arbre qui le protégeait du soleil de midi et lui servait de cabane, de cachette et de confident.”
– p 27 : “Ce n’est pas la peine de voir. Je regarde, tout simplement. / Et son visage me dit de conserver cette phrase, de ne rien dire d’autre, de regarder en l’air et d’attendre, parce que je suis en train de fabriquer un souvenir.”
– p 71 : “Papi et sa foi dans les arbres.”
– 137 : “Papi dit qu’une souche est un arbre dont la mémoire est à découvert.”