J’allais chercher du pain pour mes parents et sur le chemin du retour, je faisais un crochet pour passer devant une boutique de bric–à-brac. Il y avait des vieilleries, comme disait mon père, et dans une grande malle (qui était aussi à vendre) des bouquins. Il s’agissait de vieux livres jaunis. Je les payais entre 10 et 30 centimes de franc.
Cette page est consacrée à mes lectures, de mes goûts actuels en passant par mes lectures antérieures.
En bref, un petit panel historique, géographique et spécifique, la grille de lecture de mes lectures…
Pour savoir ce que je lis en ce moment, suivez le fil d’actualité de mes Chroniques littéraires,
Quel est le livre le plus important pour moi?
Il m’est difficile de dire quel.le est l’écrivain.e que je préfère, que j’emmènerais avec moi sur une île déserte, celui ou celle que je sauverais des flammes si…
Je répondrais certainement : un dictionnaire, un dictionnaire encyclopédique, voire l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert?
Car les mots peuvent recréer tous les univers à l’infini…
Comment choisir?
La littérature n’est pas un monument solennel. Elle est vivante, humaine et proche. Elle évolue. Avec chaque auteur e, je découvre un univers différent.
Ce que j’aime le plus dans la vie comme dans les livres, c’est la liberté (et l’expression de la liberté) physique et morale, et ce que je déteste le plus dans la vie, comme dans les livres, c’est la violence gratuite (et l’expression de la violence gratuite), physique et morale, avec détails sordides.
Les livres que j’ai détestés ?
Il y en a que je n’ai pas compris (trop jeune ou pas le bon moment).
Il y en a qui ne m’ont pas touchée (là encore, peut-être que je n’ai pas compris ?, enfin, ils ne m’ont pas touchée !).
Il y a ceux qui sont (peut-être ou sans doute) bien écrits mais dont le vocabulaire, le style ou le thème ne me correspondent pas (et encore je me fais souvent l’avocate du diable et reste curieuse de ce que je sais ne pas aimer, à priori).
Il y a ceux que j’aime moins car je les trouve situés dans un monde limité ou qui se répète.
Et ceux que je n’ai pas fini car je ne voyais pas où ils voulaient en venir…
Il y a des livres que j’ai terminés parce que je savais qu’ils étaient considérés comme des chefs-d’œuvre. Je ne l’ai pas regretté pour certains. Mais si je n’avais eu aucune culture littéraire préalable, je ne suis pas sûre que j’en aurais terminé d’autres.
Peut-on aimer ou ne pas aimer un livre spontanément sans se culpabiliser, ou sans provoquer?
Il en va de même avec l’art. On nous apprend ce qu’il faut aimer ou pas. Seuls le temps qui fait tomber dans l’oubli et la mode qui fait changer les goûts nous disent aujourd’hui si telle œuvre était surfaite ou pas. Et puisque l’histoire est politique, on ne retient que ce que l’on nous donne à retenir…
Hormis ce que je lis pour des raisons instructives et/ou professionnelles (manuels pédagogiques, revues spécialisées, presse)…j’ai un panel assez éclectique de lecture. A côté des têtes de consoles, des primés, des best-sellers, ceux que j’ai lus pour les connaître, il y a les auteurs/ autrices qui m’ont particulièrement touchée et/ou intéressée. A consulter ici.
Cette liste n’est pas exhaustive mais évolutive. Elle n’est pas exclusivement française.
Plus particulièrement, dans la littérature francophone :
Canada, Antilles :
– Québec: Jacques Godbout, Anne Hébert, Yves Bauchemin…
– Antilles: Aymé Césaire, Victor Segalen, Saint John Perse, Edouard Glissant, Maryse Condé, René Depestre, Alejo Carpentier, Raphaël Confiant, Simone Schwarz-Bart…
Afrique, Afrique du nord et/ou pays arabophones :
– Algérie : Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit, chimères d’automne…
– Egypte-Liban : Andrée Chedid, le sixième jour…
– Maroc : Abdelkébir Khatibi, Amour bilingue…; Tahar Ben Jelloun, L’enfant de sable, la nuit sacrée…
– Haute Guinée : Camara Laye, L’enfant noir…
– Turquie-Inde: Kenizé Mourad, De la part de la princesse morte, Le jardin de Baldapour, dans la ville d’or et d’argent…
Dans les pays anglophones:
– Canada (anglophone): Atwood…
– Angleterre : Forster, James, Follet, Atkinson, V. Woolf…
– Irlande: Joyce, Beckett, Wilde…
– USA : Irving, Hemingway, Miller, Faulkner, King, T. Wolfe…
– Australie : Morton, Mc Cullough…
– Afrique du sud : Mandela…
Dans les pays européens du sud :
– Italie : Moravia, Ecco, Calvino, Morante, Pirandello…
– Grèce : Strats Tsirkas, Metin Arditi…
Dans les pays de l’est :
– Roumanie: Cioran, Ionesco…
– Lituanie: Czeslaw Milosz …
– République Tchèque : Milan Kundera…
– En Russie : Gogol, Dostoïevski, Nabokov, Pouchkine…
Dans les pays germanophones :
Stephen Zweig, Frantz Kafka, Thomas Mann…
– Autriche: Robert Musil…
Dans les pays hispanophones :
– Espagne : Garcia Lorca, Perez- Reverte, Marias…
– Amérique latine : Allende, Borges, Garcia Marquez…
Dans les pays de langue portugaise:
– Portugal : Fernando Pessoa…
– Brésil : Amado, Coelho…
Dans les pays asiatiques :
– Corée : Lee Seung-U …
– Japon : Yukio Mishima, Ishiguro Kazuo…
– Inde : Tarun Tejpal…
Dans les pays scandinaves :
– Suède : Stefan Casta, Stieg Larsson…
J’ai conscience que cela couvre une très large partie du monde (je peux lire en anglais et en espagnol dans le texte, et en traduction pour le reste des langues), à l’exception – je le note en écrivant ce paragraphe – de la littérature chinoise qui me reste inconnue, à part l’œuvre de Pearl Buck, bien sûr.
J’aime voyager moi-même et lire les écrivains voyageurs tels que Chateaubriand, Stendhal, Stevenson, Loti, Conrad, Segalen, Kessel, London, Kerouac, Bouvier, Vanier, Tesson…
Par intérêt naturel (parce que je suis une femme) et littéraire (et pas seulement en réaction à une littérature masculine dont certains personnages sont d’un sexisme lassant), je me suis intéressée aux femmes de lettres comme :
Françoise Giroud, Annie Ernaux, Françoise Dorin, Benoîte et Flora Groult, Françoise Mallet-Joris, Marie Cardinal, Irène Frain, Françoise Chandernagor, Françoise Sagan, Catherine Hermary-Vieille, Régine Deforges, Françoise Bourdin, Françoise Bourdon, Jeanne Bourin, Violette Leduc, Christiane Rochefort…et d’autres encore…
Il y en a qui sont résolument féministes, d’autres qui écrivent sur les femmes et celles qui sont des femmes qui écrivent.
Il y a donc toutes sortes d’écrits de femmes qui reflètent la diversité des discours.
Je suis pragmatique mais pas forcément terre à terre. La Science Fiction m’interpelle avec Isaac Asimov, Ray Bradbury, René Barjavel, Aldous Huxley…
Je lis également des polars : Doyle, Christie, Simenon, Leroux, Leblanc, Vargas, P.D James, Coben, Morrell, Cornwell, Walters, Chattam, Thilliez…
Les entretiens, interviews, documents, lettres, chroniques m’offrent des informations et des sujets de réflexion : Françoise Giroud, Benoîte Groult, Marguerite Yourcenar, J. F. Revel, Angelo Rinaldi, Simone Veil…
De même, les biographies littéraires ou historiques : Savinien de Cyrano de Bergerac, Colette, Isabeau de Bavière, Diderot, Rousseau, Coco Chanel, Sarah Bernard…
Et quand je veux en savoir plus sur les sciences humaines, je me plonge dans un livre de sociologie, psychologie, philosophie…
J’apprécie la Fantasy : Tolkien, Rowling, mais je connais peu les auteurs récents.
J’ai lu quelques mangas ( Jirô Taniguchi, Quartier lointain), mais je reste attachée à la BD “classique”, que j’aime humoristique avec Bretécher, Sempé, Dupa ou Jim Davis, par exemple.
J’apprécie le fantastique mais pas dans le genre épouvante horreur/gore/vampire et loup-garou. Du suspense et du frisson me font plus d’effet que les carnages…
C’est comme pour le roman sentimental ou encore l’érotico-sado-masochisme…
Voici quelques lectures de jeunesse :
– Les romans de chevalerie, la quête du Graal, les chevaliers courtois, la fée/sorcière Morgane et les sortilèges de Merlin…
– Jules Verne : L’île mystérieuse, 20 000 lieues sous les mers, Les enfants du capitaine Grant, Autour de la lune, Le tour du monde en 80 jours…
– Roger Frison-Roche : Premier de cordée, La piste oubliée…
– Robert Louis Stevenson : l’Ile au trésor, L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde,
– Gaston Leroux et Maurice Leblanc : Le parfum de la dame en noir, Le mystère de la chambre jaune,
– Arthur Conan Doyle : Sherlock Holmes, Alfred Hitchcock : Histoires…
– Alexandre Dumas, Les trois mousquetaires, La dame aux camélias, Le vicomte de Bragelonne, Vingt ans après,
-Jack London: Croc Blanc, Romans maritimes et exotiques…
-William Golding: Sa majesté des mouches,
-Antoine de Saint Exupéry: Le petit prince, Terre ces hommes…
(…)
Puis pendant mes années d’études :
– Pierre Corneille, Jean Racine, Voltaire, Diderot, Rousseau, Victor Hugo, George Sand, Colette, Maupassant…
– Marivaux: La vie de Marianne, Le paysan parvenu…
– Henry James : La Source sacrée, The Ambassadors, The Portrait of a lady, short stories…
– Thomas Hardy: An imaginative woman, Tess of the d’Ubervilles, Jude the obscure…
– Shakespeare, Théâtre…
– Stendhal : Chroniques italiennes, de l’amour, le rouge et le noir, Lucien Leuwen, Lamiel, La chartreuse de parme, Armance…
– Virginia Woolf : Entre les actes, Mrs Dalloway, Une chambre à soi,
– Jean Paul Sartre: Qu’est-ce que l’existentialisme, la P…respectueuse, les mots, la Nausée…
– Proust: A la recherche du temps perdu 1,2,3,4,5,6,7, Les plaisirs et les jours…
– Simone de Beauvoir: Le Deuxième sexe, Mémoires d’une jeune fille rangée, La Force des choses I et II, la Force de l’âge, Tout compte fait, Une mort très douce…
– Brontë Charlotte, Emilie
– Jean Cocteau, Marguerite Duras, Jean Dutourd, Nathalie Sarraute, Faulkner, Hemingway, Fitzgerald, Forster, Robbe-Grillet, Laurence Sterne…
– Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Apollinaire…
Et bien d’autres encore…
Les auteurs.trices et les ouvrages sont cités afin de donner une idée du type de lectrice que je suis.
Par déduction donc, je ne lis pas les OSS 117, ni les Harlequin, par exemple.
Ma bibliothèque contient plus de 2 500 livres (j’ai un logiciel qui me permets de les enregistrer et qui les compte par la même occasion !) dont plusieurs recueils de nouvelles, des anthologies ou des éditions d’œuvres complètes. J’en ai perdus, donnés, empruntés et rendus. Je n’ai plus de place, mes étagères sont en double file, bref, une vie de lectrice pourtant assez organisée…
Il y a des livres lus (voir relus) et des livres à lire : ma bibliothèque est aussi mon anti-bibliothèque (je ne sépare pas les livres à mesure que je les lis) , soit mon tsundoku (à ce propos voir l’article ici.)
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Selon l’expression de Didier Decoin, je ne veux pas me retrouver “livresquement nue”
Je vois des jardins partout, p 17.