Pourquoi va-t-on dans une maison d’écrivain.e ?
Hier, on y allait comme on allait dans un musée. Pour lire, obtenir des informations que l’on pouvait certes déjà récolter dans les livres dédiés à l’auteur e mais qu’il fallait se procurer. Cela coûtait cher, n’était pas si commode (chercher, commander, attendre, etc.) et était pour certains un peu trop studieux. Le grand public ne voulait pas tant lire, et c’est d’ailleurs pourquoi aujourd’hui on ne donne même plus un petit dépliant explicatif lors de la visite. Toutefois, à présent qu’Internet a pris place dans presque tous les foyers, toutes les bibliothèques scolaires et de quartier, cybercafés et autres lieux d’accès, la demande ne se situe plus au même niveau. À mon avis, le public d’hier comme d’aujourd’hui recherche une ambiance de vie, de travail, sinon les clés de la réussite de l’écrivain e.
Il ne faut pas rêver non plus… Mais pourquoi pas. En fait, si ! Le visiteur ou la visiteuse vient sûrement pour rêver un peu. Dans un autre décor, une autre époque, une autre vie, il ou elle désire visualiser l’espace intime de l’écrivain e, de l’écriture, des livres qui ont été imaginés et écrits ici et non pas ailleurs… Le visiteur et la visiteuse sont un peu voyeurs.
Voir. En effet, il et elle veulent voir. Il faut donc leur montrer. Pas les tromper non plus, mais leur faire voir l’idée qu’il ou elle questionne. Comment ? pourquoi ? En dépit de quoi ou grâce à qui ? Il ou elle veut du spectacle et de l’authentique, si ces deux mots ne sont pas trop contradictoires. Des réponses à ses interrogations, à ses intuitions de lecteur ou de lectrice…
Le visiteur ou la visiteuse aime-rait bien toucher du doigt aussi (mais là, on s’abstient car on est bien élevé) – du moins au sens figuré – la “réalité” de l’imaginaire de l’auteur e.
À cause du – ou de la Covid, selon votre choix conforme ou non avec l’Académie Français -, des confinements et couvre-feu successifs, mes visites ont été très largement réduites voire arrêtées. C’est pourquoi cette section a été moins alimentée pendant cette période. En attendant avec impatience la réouverture des maisons, musées et autres lieux culturels, nous avons eu la possibilité de pratiquer des visites virtuelles – j’ai par exemple tenté celle du Louvre. C’est parfois un peu compliqué de s’y retrouver et d’y trouver en tous cas la sensation physique que l’on éprouve lorsqu’on se trouve in situ. Néanmoins l’expérience s’étant développée, elle s’est améliorée.
Pour ma part, j’ai repris avec plaisir ensuite le chemin de mes balades littéraires que je vous propose de nouveau de partager. Mes avis sont personnels et ils correspondent à la date précise à laquelle j’ai effectué ma visite. Ceci qui signifie que les choses peuvent être différentes vues sous un autre angle, un autre jour, à une autre saison, en une autre compagnie, etc.
Un salon littéraire ou une maison d’écrivain, une balade dans les pas d’un.e écrivain.e, un musée, une exposition, un festival, une fête du livre, la remise d’un Prix, un événement littéraire quel qu’il soit…
Voici mes impressions et photos, pour vos prochaines visites, que je vous souhaite intéressantes.
Il y a deux sous-rubriques :
– Balades littéraires (cliquer ici)
– Maisons d’écrivains.es (cliquez ici)
Je vous laisse découvrir.
Romain Puertolas écrit : “(…) je vous parlais de ce roman de John Steinbeck, Des souris et des hommes (…). J’ai pris ce livre parce que j’aime que mes lectures fassent écho à l’environnement dans lequel je me trouve. (…). Je voulais vivre l’expérience de sentir l’odeur des arbres, de l’herbe mouillée et des champs en même temps que George et Lennie”.
Eh bien, c’est exactement ce que je fais : j’emmène un livre qui correspond à ma balade, – quand ce n’est pas le livre qui détermine ma balade. Je souhaite vivre ce que l’auteur.e a vécu ou ce qui lui a inspiré ce qu’il/elle a écrit, me permettre de percevoir ce que les mots ont traduit.
Un article subsidiaire à consulter en cliquant ici.
Je marche, je marche.
Sartre et Beauvoir étaient de grands marcheurs. Ils étaient convaincus que la marche activait les cellules grises.
« Ce sont eux [les jardins] encore qui mêlent le mieux le monde des arbres et des fleurs à celui de nos désirs et de nos songes. Vaux-le-Vicomte, c’est aussi La Fontaine, Ermenonville, c’est aussi Rousseau, « le grand parc solitaire et glacé », où qu’il soit, c’est aussi Verlaine. »
Michel Baridon, Les jardins : Paysagistes, jardiniers, poètes, p 8.