Colette à Saint Sauveur en Puisaye
En Puisaye, dans l’Yonne, à Saint Sauveur, au pays de Colette, la maison de Sido où Colette a passé son enfance est là mais la porte est fermée.
Cette demeure bourgeoise à la façade simple et droite fut acquise en 2011 par la Société des amis de Colette, avec l’aide de l’État. Elle a été réhabilitée pour obtenir le label des Maisons des Illustres et ouvrir au public.
La porte est à présent ouverte.
La maison de naissance de l’écrivaine, le fameux jardin du haut et celui du bas, les vrilles de la vigne, la glycine enroulée autour de la grille, il ne manquait qu’elle et ses chats !
A l’intérieur, on retrouve des pièces restaurées avec soin et la petite chambre de l’adolescente au dessus du portail. Les papiers peints reproduits à l’identique !
Une atmosphère, un retour dans le passé est ainsi reproduit, de quoi tenter de mieux comprendre ses écrits.
(Les clichés à l’intérieur étant interdits, on peut se reporter à ceux publiés sur Internet. Voici les photos que j’ai prises à l’extérieur).
La façade, ancienne rue de l’hospice, à présent rue Colette.
La petite porte donnant sur l’arrière.
Le “jardin du haut” (recomposé).
L’escalier donnant sur le “jardin du bas”.
Le style épuré de la romancière (qui prit son patronyme pour seul nom de plume), son attention particulière à la justesse des mots, notamment lorsqu’ils sont chargés d’exprimer l’effusion dans la nature, et les descriptions de sa région bourguignonne natale, la rangèrent parmi les romanciers régionalistes où la postérité a eu tendance à la cantonner. À l’instar de George Sand et de ses romans bucoliques (La petite Fadette, La mare au diable), Colette avec ses Dialogues de bêtes, a été généralement considérée comme un écrivain de terroir. Il est vrai que la nature a toujours eu une grande place dans la vie de l’écrivaine, depuis l’enfance qu’elle passa ici avec Sido. Cependant, elle passa beaucoup de temps à Paris (où elle mourut) et où elle écrivit de nombreux romans “urbains”.
Ces deux femmes entrèrent en littérature non par vocation (à ce qu’elles en disent – on peut toutefois suspecter un aveu difficile à faire à leur époque), mais pour gagner leur vie et leur indépendance financière, sexuelle et intellectuelle. Les deux romancières finirent par prendre goût à l’écriture et réussirent à concilier leurs multiples aspirations et talents.
Voir aussi mon article sur l’album ici, sur l’une de ses œuvres ici, mon quiz ici et mon essai ici.