
Maison de Ronsard
Manoir de la Possonnière, à Couture-sur-Loir, Loir et Cher, Territoire Vendômois
Le manoir date de la fin XVe siècle et a été construit en pierre de tuffeau, typique de la région du Val de Loire.
( voir aussi mon article sur le prieuré de Saint Cosme, en cliquant ici.)

Il a été remanié, puis restauré à la moitié du XIXe siècle, tout en conservant son charme et son élégance. L’ajout de nombreuses fenêtres au XVIe siècle ont éclairé les façades. Les fines sculptures rappellent le style de la première Renaissance. Loys de Ronsard, chevalier puis Maître d’Hôtel des deux principaux fils de François Ier a embellit son manoir à la mesure de son statut. Il aimait à inscrire des maximes en latin sur les linteau des lucarnes, fenêtres et portes.

En effet, les ancêtres du poète étaient garde-forestiers au Moyen Âge et possédaient un fief troglodytique. Le grand-père de Pierre, échanson du Roi Louis XI, fit construire le logis principal dans les années 1480. Les anciennes pièces troglodytiques, visibles encore aujourd’hui, devinrent alors des communs et furent transformées en cuisine-boulangerie et en cave à vin.
La forêt de Gâtine, est toujours présente en arrière-fond.
Pierre de Ronsard naquit dans cette maison en 1524.
Passé la porte cochère, – qui était la seule entrée vers l’arrière, une petite chapelle aujourd’hui détruite bloquait le passage côté rue -, le regard porte sur un panorama dégagé. Le terrain est à présent transformé dans l’esprit Renaissance, en jardin d’agrément, jardin des simples (herbes aromatiques et médicinales), roseraie, vignes… des végétaux que l’on retrouve dans les écrits du fils. Récemment plantés, ils ne demandent qu’à pousser pour enchanter le visiteur.





Le célèbre rosier Pierre de Ronsard (Eden Rose ou Rise 85, créé par la rosiériste Louisette Meilland pour un hommage publique au poète, en 1985 ) est ce qu’on appelle un rosier grimpant de la famille Romantica. Il est connu pour ses roses doubles, voire triples d’un très beau dégradé de rose pâle, de son centre jusqu’aux pétales. Sa hauteur peut atteindre jusqu’à trois mètres de haut. Comme ici, au manoir, il peut recouvrir une tonnelle. Elle fleurit de fin avril à début octobre et son parfum embaumait, en ce milieu du mois de juillet.
Le manoir est peu meublé. On peut remarquer la cheminée du XIXe sc, et les fresques des blasons, sur les murs.

Le nom de la “Possonnière” provient du “posson” ou “poçon”, une mesure à vin nouveau, à ne pas confondre avec “Poissonnière”, comme l’erreur est faite parfois, vu que trois poissons ornent l’emblème des Ronsard. Il s’agit en fait d’un poisson nommé “rosse”. Le patronyme du poète ne vient donc pas du mot “ronce”, comme on serait tenté de le penser (roncier, rosier, ronsard…), mais du nom “rosse” ou “rossette” attribué au gardon et au rotengle. Et le nom du domaine vient de la mesure à liquide et non du blason aux trois poissons !
Au second étage, des panneaux instruisent brièvement sur la biographie et l’œuvre du poète.

Du lieu où il commence sa vie (jusqu’à douze ans) au lieu où il la termine, au prieuré de Saint Cosme à la Riche, non loin de là, j’ai fait la visite “à l’envers”. Je vous invite donc à vous reporter à mon article en cliquant ici.

Les Odes, les Amours, Les Sonnets pour Hélène, le Second livre des amours, sont les œuvres les plus connues du poète. J’ai reproduis les “deux plus célèbres” poèmes dans l’article ci-dessus mentionné.
