
Yasmina Khadra, L’automne des chimères
Folio policier, 194 p
Il n’y a pas d’enquête à proprement parlé, il y a la guerre,ses exactions, le fanatisme, la cruauté du terrorisme. Le commissaire-romancier (alias l’auteur) se fait renvoyé pour cause de ses écrits. C’est un homme qui jette l’éponge après de loyaux services avec l’amertume de ne pouvoir rien faire contre la fatalité qui broie une Algérie « adolescente » et ses erreurs. L’intellectuel dénonce la corruption et l’hypocrisie d’un pays en bute à l’intégrisme. Dans un style très travaillé, chargé en réparties intelligentes, fines et intenses, le texte perd cependant en fluidité. J’avais aimé Ce que le jour doit à la nuit (Julliard, 414p) dénonçant la guerre et l’indépendance en Algérie, dont le langage était plus simple sans que la profondeur du texte n’en pâtisse.