9 rue Nozières, Pointe à Pitre, Guadeloupe.

Né à la Guadeloupe en 1887, Alexis Leger (prononcer Leuger) prit le pseudonyme de Saint-John Perse. La maison-musée est située dans le quartier historique de Pointe-à-Pitre, labellisée Maison des illustres.

Indépendamment de l’histoire de la Guadeloupe, du passé colonial ainsi que des mentalités de l’époque (rappelons qu’Alexis Léger a suivi une carrière diplomatique), j’ai bien entendu été dépaysée par la végétation, les maisons traditionnelles en bois : tout ce qui fait l’exotisme pour un « Français de France », mais vis-à-vis du jeune Alexis (qui était né ici), j’ai retrouvé ainsi l’atmosphère des souvenirs d’enfance du poète et j’oserais dire : cette « chaleur épaisse des langueurs océanes » (en citant Jacques Brel dans sa chanson Amsterdam).

La maison était malheureusement fermée en mai 2025 lors de ma visite. Je me suis alors dirigée vers le Pavillon de la Ville qui exposait au rez-de-chaussée une rétrospective dont voici quelques éléments et photos :

Voir aussi l’article sur Éloges., dont citation (p 33):
   « Enfance, mon amour… ce double anneau de
l’œil et l’aisance d’aimer…
   Il fait si calme et puis si tiède,
   Il fait si continuel aussi,
   Qu’il est étrange d’être là, mêlé des mains à la
facilité du jour…
   Enfance, mon amour ! Il n’est que de céder… »

Il y a un aspect de sa personnalité qui m’a intéressée : son choix pour un pseudonyme. Il a longtemps hésité – cela se comprend – et a toujours voulu séparer Alexis Leger de Saint-John Perse (à partir du recueil Anabase paru en 1924,), ce qui peut se comprendre également. Mais d’où vient ce pseudonyme final ? Cela reste encore mystérieux semble-t-il, même en ce qui le concernait personnellement !