
Saint-John Perse, Éloges**/*
Gallimard 1967, 213 pages
Né à la Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre en 1887, Alexis Léger, fils d’un avocat et d’une fille de planteur composa ses poèmes en marge de sa carrière diplomatique sous le pseudonyme de Saint-John Perse.
Sa poésie s’accompagne de prose où le réel se teinte de mythes, où la langue côtoie le lyrique comme le trivial. L’ensemble tend à créer une atmosphère particulièrement hermétique, elliptique et énigmatique. C’est pour sa force d’évocation que l’auteur reçoit le prix Nobel de littérature en 1960.
Éloges relate son enfance guadeloupéenne. Les descriptions de la végétation tropicale tiennent une place prépondérante dans la sensualité et les émotions d’un jeune corps qui grandit.
Mais si le jeune Alexis profite de ce que la nature lui offre généreusement, il en use également avec ce que son statut lui procure : privilèges, confort, vision d’un monde établi.
Citations : p 33 :
« Enfance, mon amour… ce double anneau de
l’œil et l’aisance d’aimer…
Il fait si calme et puis si tiède,
Il fait si continuel aussi,
Qu’il est étrange d’être là, mêlé des mains à la
facilité du jour…
Enfance, mon amour ! Il n’est que de céder… »

Le musée Saint John Perse est répertorié sur ce site dans la rubrique « Balades et maisons littéraires », puis « Maisons, jardins littéraires ».
