
Victoria Hislop, L’île des oubliés***
2013, Le livre de poche, titre original The Island, 520 p.
Si le titre français met en avant l’oubli que subirent en partie les lépreux isolés sur cette île par mesure sanitaire, le titre original anglais : The Island (l’île) est plus neutre.
L’antique forteresse de Spinalonga reste le lieu d’un rejet dû à la peur, mais l’histoire a prouvé que les lépreux avaient maintenu des contacts avec les habitants de la Crète, ce que Victoria Hislop traduit ici par le biais du parcourt émouvant de la famille Petrakis qui en devient pour ainsi dire emblématique ainsi que par l’investissement des médecins qui, malgré la guerre ont fini par trouver le remède.
Le roman suit une trame narrative simple (chronologie réelle avec flashback et faits historiques) et les personnages représentent des caractères tragiques classiques bien marqués.
En dépit des difficultés et des sentiments contradictoires, la description de la microsociété insulaire montre une force de reconstruction viscérale.