
Jean-Marie Choulet, Et le Cœur de l’orme s’est arrêté de…
2025 Editions L’Harmattan, 170 p.
Pour l’envoi de ce livre, je remercie les éditions L’Harmattan (et pour le petit mot en plus) ainsi que l’équipe de Babelio.
Je me pose de nombreuses questions concernant ce livre :
– Pourquoi les apostrophes anglaises ?
– Si Clémence n’avait pas été si jolie, « l’Affaire Bassière » aurait-elle été si médiatisée, suivie, commentée?
– Le titre : les affinités avec l’arbre ne semblent-elles pas « plaquées » à une fin poétique ?
– La soumission à la brutalité du mari, les convictions religieuses qui forcent à ne pas quitter ni divorcer d’un homme méprisable, l’adultère ne rencontrent pas grand débat ni véritable combat de la part de Clémence. N’est-ce pas de l’hypocrisie ou de la lâcheté plutôt que du courage ?
– Le récit, peu romancé regroupe des faits chronologiques et rentre peu dans le vif des émotions. La violence et l’injustice ne sont que peu partagées à la lecture. L’écriture reste très simple : reproduit-elle celle d’une campagnarde de 1862 ? Est-ce intentionnel ?
– La « rédemption » de Clémence en tant que mère, tardive et bien que louable reste brève. Elle se remarie trois mois après le procès et ne cherche pas à garder un quelconque contact avec son fils : dure loi de la campagne ?
– les « grands » thèmes, novateurs pour l’époque : le féminisme, le silence de la communauté et la tolérance policière face à la condition de la femme, la peine de mort, l’absence de révision du procès/la loi, la complicité active/passive…et la résilience par l’écriture auraient-ils pu être davantage développés sans être anachroniques ?
Et le Cœur de l’orme s’est arrêté de battre comme « l’Affaire Bassière » raconte un fait divers causé par de bas instincts : le meurtre n’a-t-il pas été commandité par vengeance, par orgueil et par la cupidité en fin de compte ?
Citation:
-p 132 : “Trop de violences font naître la violence. Dieu jugerait.”