
Camille de Peretti, L’inconnue du portrait
2025, Le Livre de Poche, 384 pages.
Le mystère lié au tableau de Klimt offre à l’imagination prolifique de l’autrice un terrain propice pour échafauder une explication plausible, mais parfois un peu tirée par les cheveux (le repeint, le vol, le sang sur le châssis, etc.) avec des arguments un peu minces (le prénom, l’ADN à postériori…) et quelques débuts de pistes romanesques écourtées (Stauber, l’Autriche, Adrian)…
À une époque où tout est possible : exercer un pouvoir sordide sur les pauvres gens comme réussir grâce à l’audace, l’histoire tourne au conte de fées pour l’orphelin et la fille de la prostituée. Mais le fils ressemble au père à bien des égards (le vrai père, pas le père putatif ; quoique!).
Aurait-il aimé Cendrillon si elle ne ressemblait pas à… ? (Je n’en dirais pas plus).
Camille de Peretti invente une histoire autour d’événements historiques authentiques, installe un tempo irrégulier qui passe du passé au présent et inversement, change de lieu géographique et de milieu professionnel, alterne les personnages qui racontent, par bribes, le récit d’une œuvre picturale bien connue et de son modèle restée parfaitement inconnue. Il en résulte une impression d’hétérogénéité que la fluidité de l’écriture parvient à réunifier.