
Jacques Degeye, Notre Terre : À la recherche d’une…
2024 Academia, 130 pages.
Je remercie l’équipe de Babelio ainsi que Les éditions Academia pour l’envoi de ce livre.
Jacques Degeye est un historien et cette formation marque amplement cet essai. L’histoire lui a appris – et aurait dû nous apprendre à tous –, qu’il faut défendre l’État de droit et les libertés publiques nous protégeant de la dictature (ou de l’autocratie), du pillage de la nature (animaux, végétaux, minéraux) comme objet vu de l’extérieur et soumis à notre unique et intarissable service, et enfin, de notre ego, édictant en dogme notre rationalité et notre autonomie.
Les mesures prises contre ces fléaux anthropiques le sont majoritairement dans les pays européens. Elles tentent d’endiguer la réponse de la Terre (ouragans, cyclones, canicules, inondations, réchauffement des eaux et du sous-sol…) à notre insatiable appétit consumériste.
Mais comment peut-on mettre en œuvre une politique d’envergure par-delà les pays démocratiques prospères?
Il en revient à nous, citoyens et citoyennes d’adhérer au combat écologique, de revoir notre façon d’habiter la Terre à tous les niveaux, de passer des « contrats » à tous les échelons, auxquels nous nous tiendrons en pensant à quel avenir nous voulons offrir à nos enfants.
La nouvelle science politique doit intégrer « la base » aux côtés des sciences, mais aussi le droit (juridique) et la philosophie de la vie.
Jacques Degeye offre ici une synthèse ou un aperçu pour les néophytes (avec un minimum de vocabulaire et de références) au cours d’une réflexion étayée d’exemples et de conseils d’adaptabilité, sinon des solutions triomphales. Car le seul moyen avant tout autre, reste bien celui de changer de mentalité.
Citations :
– p 26 : « C’est une démarche proprement philosophique en ce qu’elle consiste à saisir les causes premières, à remonter à la racine du mal, à savoir notre volonté de dominer la Nature, de l’exploiter à notre guise. »
– p 54 : « La politique n’est pas le lieu de la vérité, mais celui des rapports de forces qui entraînent des contradictions et des retours en arrière, très loin de l’urgence climatique. »
– p 60 : « Il est hautement souhaitable de faire désirer les comportements écologiquement responsables, de compter sur l’intelligence collective et de tabler sur l’adaptabilité des femmes et des hommes. »