Le cavalier bleu 2010, 960 p.

La première de couverture est illustrée par un dessin de J.J. Sempé : l’homme au pistolet vise une mappemonde de type scolaire.
Est-ce que l’homme aux idées reçues tue le Monde ?
Est-ce que le monde des idées reçues tue le Monde ?
Est-ce que les idées reçues tuent le Monde ?
Etc.

Les idées reçues courent les rues, assiègent les esprits et alimentent les conversations…et les querelles!
Dans ce Grand Livre, un tri est fait par domaines et l’on y rencontre parmi des idées reçues « banales » quelques-unes bien étranges.
Dans un effort de départager le bien-fondé et les préjugés, en décortiquant les présupposés, en fournissant l’histoire des faits et des statistiques, en commentant sans juger, le collectif d’auteurs et de spécialistes tente de rester objectif et impartial.
À l’exemple de la volonté encyclopédique d’un d’Alembert au siècle des Lumières, cet ouvrage veut éclaircir ce qui a tendance à obscurcir l’esprit.
On feuillette, on pioche, on pose le livre et on le reprend, on lit ce qui nous attire ou ce qui nous surprend, on se rend compte combien d’idées reçues on partage… ou combat.

Exemple : Section Nature et environnement, p 202, idée reçue : « Le développement durable, c’est l’occidentalisation du monde », suit un texte de trois pages sur deux colonnes, avec exergue de Victor Hugo, signé par l’auteur (qui ne reste donc pas anonyme et s’engage par ce qu’il dit), puis un encarté « Pour aller plus loin » avec une bibliographie d’ouvrages de référence dont les citations sont extraites.
Pour ma part, je retiendrai ces phrases : « Le développement durable est le fruit d’une réflexion commune, avec toutes les limites que le compromis implique […] Le concept en est à sa genèse, à sa phase d’immaturité. Il est normal d’y trouver des contradictions […] Mais il s’agit d’un petit pas dans la bonne direction. » (p 204)

Rubriques : Société ; Économie ; Nature & Environnement ; Politique & Géopolitique ; Tourisme ; Santé & Bien-être ; Psychologie & Éducation ; Sciences & Techniques ; Loisirs & Culture ; Histoire ; Religion ; Grandes figures ; Insolite & Grandes énigmes

Citation(s):
– p 655 : « Antigone, au nom des droits de l’humanité, s’oppose […] à la raison d’État incarnée par Créon » (Antigone de Sophocle (496-406 av J.C))