
Peter Tremayne, Absolution par le meurtre
2004, édition 10/18 Grands détectives n° 3630, tome 1/34.
An de grâce 664, Abbaye de Stoneshalh, un concile débat entre liturgie romaine et celtique, à savoir laquelle sera institutionnalisée dans le royaume de Northumbrie. La décision quant à cette adoption officielle sera perturbée par des questions politiques et personnelles.
Roman historique britannique, polar médiéval, première enquête qui débute une série menée par sœur Fidelma de Kildare, avocate irlandaise et le moine saxon Eadulf, qui lui a été adjoint afin de garantir l’impartialité au vu des deux camps.
De nombreuses informations étayent le texte qui prend une dimension et une atmosphère véritablement digne des connaissances de l’auteur. En revanche, bien que le rappel des multiples noms (anciens et étrangers), liens et fonctions respecte le formalisme de telles assemblées, il a tendance à brouiller l’attention des lecteurs et à ralentir quelque peu le récit.
L’oxford Times a comparé Fidelma (ou Eadulf ?) au Frère Cadfael, un personnage de fiction créé par Ellis Peters. De ce côté de la Manche, je pense au franciscain Guillaume de Baskerville, dans le roman d’Umberto Eco Le Nom de la rose, qui se situe en 1327 à l’époque ou l’Église doit défendre son pouvoir spirituel et temporel.
L’implantation de la chrétienté et de ses règles est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre, empoisonnée parfois, obscure souvent. Absolution par le meurtre nous rappelle que le passé n’est pas fondé que sur la Grande histoire. Mais il nous dépayse sans aucun doute en nous instruisant.
Citation(s):
– p 269: « Aucune rage n’est aussi puissante que la haine née de l’amour rejeté. »