
Serge Schall, Arbres
2022, Terre Vivante, 288 pages.
Autant le titre est simple et court autant le sous-titre est quelque peu emphatique.
Le déterminant quantitatif pluriel (tous, toutes) implique une totalité qui par ailleurs semble bien représentée par la multitude de renseignements fournis (aspects, richesses), dans de nombreux domaines (savoirs, histoire(s), pouvoirs, espoirs), concernant les arbres en question, leurs partenaires et leurs ennemis, au milieu de leurs habitats aux multiples interconnections.
De même, ce livre s’adresse à une multitude d’intéressés (les curieux, les savants, les forestiers, les historiens, les explorateurs, les activistes…) : personne ne semble être oublié par une approche qui se veut donc complète.
Ce qui nous est présenté ici est un bel ouvrage, riche de récits, de connaissances et d’illustrations (photos, dessins, schémas, etc.) qui facilitent le partage. L’auteur nous invite à comprendre un écosystème avec lequel le monde de l’humain a des ressemblances, qui est pourtant différent, mais dont on pourrait s’inspirer davantage dans l’avenir, à l’instar des écrivains, poètes et cinéastes qui, de tout temps ont perçu l’inévitable symbiose.
En dehors de ses objectifs encyclopédiques, le ton du livre est enjoué, humoristique, l’accent est familier. Arbres de Serge Schall est donc informatif et distrayant, agréable et instructif.
NB Ce livre a été ajouté à la bibliographie concernant mon « écrit en cours » (à lire dans la rubrique « Projets »).
Citations :
-p 3 : « L’ordinateur a-t-il exacerbé notre façon de penser et d’agir, a-t-il forgé irrémédiablement un Homo arborescens ? “
– p 56 : (selon la FAO) : « Sont considérées comme forêts : « Des terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 m et un couvert arboré de plus de 10%, ou avec des arbres capables d’atteindre ces seuils in situ. »
– p 61 (Le cèdre de l’Atlas de la maison de Chateaubriand dans le parc départemental de Vallée-aux-Loups planté en 1895) : « Il étend sa ramure sur plus de 600m2. » (680 m2 exactement, p 107 et) : « Cet arboretum rassemble plus de 500 espèces différentes dont 165 d’arbres pour beaucoup centenaires ».
– p 62 : « La thigmomorphogénèse [et l]’anémomorphose […] aboutisse[nt] à des silhouettes d’arbres couchés dans le vent, témoins de leur volonté farouche d’avoir le dernier mot. »
– p 77 : « la magie de cette nature sauvage et vierge [de la forêt de Yakushima au Japon] a inspiré le réalisateur de Hayao Miyazaki pour son célèbre film d’animation Princesse Mononoké […] Ces paysages grandioses de ces formations rocheuses entourées de nuages flottants [dans le parc forestier de Zhangjiajie en Chine] auraient d’ailleurs inspiré le réalisateur James Cameron pour les décors oniriques d’Avatar. » (p 79)