
Jeffrey Archer, Seul l’avenir le dira
2013, Le livre de poche, 552 p.
Cette saga familiale (Clifton-Barrington) commence au début du XXe siècle en Angleterre. Les secrets et les acteurs incarnent des types bien définis de l’époque.
Des rebondissements entraînent les protagonistes dans des situations périlleuses où sans trop d’introspection psychologique, les événements s’enchaînent progressivement.
Dans le premier tome, on assiste à l’ascension sociale de Harry. Dans le deuxième, la Seconde Guerre mondiale bat son plein, mais la question demeure : qui est Harry pour Giles et Emma ? Dans le troisième, la politique, anglaise et familiale, est au sommet des préoccupations.
Chaque tome s’arrête sur une accroche bien placée et l’aventure reprend au tome suivant là où elle s’est arrêtée précédemment.
La saga se prolonge en filant tout d’abord l’incertitude tant juridique (héritage, etc.) que sentimentale (consanguinité, etc.). En revanche, la valeur des uns et l’infamie des autres sont clairement établies.
L’écriture de Jeffrey Archer est fluide, sobre et soignée. Une technique intéressante rompt la linéarité du récit et lui donne de la profondeur : en effet, la construction du roman alterne les narrateurs dont le point de vue personnel amorce le chapitre qui lui est dédié. S’il y a parfois une sensation de répétition, mais l’angle de l’approche et le détail modifie sensiblement le discours à la troisième personne qui reprend ensuite et qui lisse les personnages dans le tout.
La série est composée de sept tomes. De nouveaux protagonistes interviennent avec la nouvelle génération.
Chronique des Clifton :
Tome 1 : Seul l’avenir le dira
Tome 2 : La Fautes de nos pères
Tome 3 : Des secrets bien gardés
Tome 4 : Juste retour des choses
Tome 5 : Plus fort que l’épée
Tome 6 : Le temps est venu
Tome 7 : Le Destin d’un Homme.
Citation(s) :
– p 124 : « Dans ses mémoires, Wellington a écrit que dans une campagne, le pire moment, c’est l’attente du lever du soleil, le matin de la bataille. »