
Didier Van Cauwelaert, Dictionnaire de l’impossible
Plon 2013, lu en numérique 443 p
Ce dictionnaire n’est pas à proprement parler un “dictionnaire” en tant qu’il ne catalogue pas TOUTES les entrées de « l’impossible ». Loin s’en faut. Didier Van Cauwelaert a voulu présenter avec sa curiosité insatiable et le besoin de communiquer sur les sujets qui l’intéressent (l’ordre alphabétique n’est que pour la praticité) des situations improbables, impensables, voire impossible, donc. Elles sont pourtant vérifiées par des enquêtes, attestées par des publications scientifiques, et entérinées par des décisions de justice.
Il nous propose de dépasser les limites de ce que nous savons, de ce que nous jugeons comme certain et immuable pour entrevoir ce que nous ignorons et ce que nous ne sommes peut-être pas prêts à comprendre ou accepter.
Hormis une apparence encyclopédique due à son classement (aux titres très personnels), à sa documentation et à son ton sérieux – sans être doctoral –, l’ensemble reflète nettement les centres d’intérêt (flore, faune, phénomènes inexpliqués, etc.) de l’auteur qui ne se départit pas de son humour. Chacun peut venir puiser selon ses propres préoccupations ou questionnements.
Ce « dictionnaire » en l’état actuel des choses, reste ouvert à l’infini et s’enrichira au fur et à mesure de nos découvertes. On peut imaginer une révision dans un avenir plus ou moins lointain, accueillant (et retranchant) de nombreux articles.
Alors, nous ne pourrons qu’être d’accord avec Saint Augustin (mis en exergue) lorsqu’il déclare : « Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois. »
Citation(s) :
– p 34 : « Le Vatican détestait l’idolâtrie métaphysique – pour ne pas dire la concurrence déloyale – de cette parareligion qui, outrageusement médiatisée, prétendait mettre les gens en communication avec le Ciel sans passer par l’intermédiaire des prêtres. » (Entrée lexicale : « Andouille, première injure proférée depuis l’au-delà »)