
Commentaires sur : Graffs littéraires autour du monde
Depuis Sherbrooke, dans les cantons de l’est, Québec, Canada, juillet 2022
Le graff est issu du graffiti (son apocope) et les artistes s’appellent des “graffeurs”. Selon la définition, c’est une “Inscription calligraphiée ou dessin tracé, peint ou gravé sur un support qui n’est normalement pas prévu à cet effet et qui a vocation à être artistique contrairement aux tags”. Le tag est le plus souvent revendicateur, provoquant, violent, antisocial ou anarchiste. On peut l’apparenter au tatouage, parfois romantique qui déclare un “amour éternel” à Aldo, Gigi ou maman, avec “à toi pour toujours” dans un gros cœur rouge transpercé par un petit cupidon.
L’art populaire a fait évoluer le graffiti en peinture grandeur XXL, fresque murale que l’on croise au détour d’une rue, d’un bâtiment, toute surface appelant l’imagination et la couleur pour égayer le gris urbain.
Mais y-a-t-il de graffs littéraires ?
La visite de la ville de Sherbrooke m’a révélé des œuvres originales (voir plus ici). J’en ai raté, c’est sûr, mais voici quelques-unes de mes photos personnelles.
Il y a le graff historique, celui qui raconte le passé et rencontre le présent, mémoriel, esthétique, sportif, industriel, écologique…mais livresque ?








Il y a des personnages de bandes dessinées (beaucoup en Belgique), des fresques annonçant la devanture d’une librairie, des allusions à un personnage littéraire ou à son auteur (je pense au Vieil homme et la mer et à Hemingway, Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll à Lurcy-Lévis), à certains aphorismes et à leurs auteurs (je pense à Oscar Wilde en Irlande), une référence à un livre (1984 en Espagne), etc.




Au Québec, il n’y a pas de grand discours ni d’hommage ostentatoire, juste un livre qui traine dans les affaires de plage, de voyage, de vacances…






Dictionnaire des lieux imaginaires d’Alberto MANGUEL,:
“De A, comme Abaton, à Z, comme Zuy, voici qu’un dictionnaire nous offre la plus merveilleuse des invitations au voyage. Forts de leur conviction que la fiction est réalité, Alberto Manguel et Gianni Guadalupi ont recensé lieux imaginaires et sites chimériques inventés par des écrivains du monde entier. Ils en rappellent la situation géographique, la topographie, le climat, la faune et la flore, les formes de gouvernement, les transports et moyens de communication, les mœurs et les coutumes locales, les curiosités touristiques ou les spécialités culinaires. Cartes, plans et conseils pratiques viennent renseigner plus précisément le futur visiteur”.
et:
Eloge de la lenteur de Carl Honore:
Pourquoi sommes-nous si pressés ? Pouvons-nous et voulons-nous aller moins vite ? A l’heure où la performance est requise sur tous les fronts de l’existence, Carl Honoré enquête au cœur d’un courant d’opinion baptisé Slow , qui propose de rééquilibrer rapidité et lenteur dans notre vie


Voici donc deux livres identifiés, parfaitement en accord avec l’idée de vacances (lenteur et imaginaire), parce que le livre fait partie de nos vies…