
Astrid Lindgren, Fifi Brindacier
Le livre de poche, Jeunesse 1962, 191p. Littérature jeunesse étrangère (Suède), titre original : Pippi Langstrump.
Ce que l’on aime le plus chez Fifi Brindacier : son apparence rigolote, son attitude fantasque, son manque d’inhibition et d’a priori.Les petits la voient comme celle qu’ils aimeraient être et les grands comme celle qu’ils n’ont pas été. Les garçons comme les filles envient sa force et sa liberté. Le lecteur et la lectrice savourent sa générosité et son imagination.
Jamais triste ni amère, sans regret ni remords, Fifi est l’incarnation de l’innocence triomphante. Il n’y a ni morale ni message inculqué dans ce roman jeunesse, si ce n’est celui que les enfants soient des enfants !
Le nom de la maison de Fifi : « Drôlederepos » annonce déjà l’humour léger qui parsème les pages. Les thèmes abordés sont ceux de l’enfance, entre réalité et imaginaire : l’école et les vacances, les moqueries et le harcèlement, la découverte de la nature, les jeux, les trésors, les spectacles (cirque/foire (avant Internet)), l’héroïsme, l’île déserte, les fantômes et les corsaires, les goûters d’anniversaire, le père, les rois et les princesses, les voyages au long cours… Mais la fin est toujours heureuse avec Fifi.
On peut penser qu’elle est un brin (d’acier) féministe, car outre sa force peu commune pour une fillette, de son âge, elle a aussi un sens aigu de la justice : « Je ne te trouve pas bien poli avec les jeunes filles, dit Fifi », avant d’envoyer le méchant garçon, non sur les roses mais « au milieu d’une plate-bande » (p 29).
Citation(s) :
– p 61 : « « une, deux, trois, dix-neuf, ouvrez les yeux. » »
– p 113 : « « Quand je serai grande je serai corsaire ! et vous ? » »