
Françoise Kerymer, Il faut laisser les cactus dans le…
France Loisirs, 2010, 439 pages.
Tout repose sur la métaphore du cactus : Il faut laisser les cactus dans le placard si on ne veut pas se piquer aux épines. Soit ! Mais il faut bien y prêter attention le jour où le père décède et où le notaire rassemble les héritiers dispersés. Alors, même si cela ne se fait pas sans mal, il faut bien avancer.
Car quant à les laisser dans le placard, il semblerait qu’à l’instar des cadavres – dans l’expression : avoir un cadavre dans le placard – ils en ressortent toujours tôt ou tard. Comme les secrets.
En fonction de ce titre donc, les trois sœurs tentent, selon leur caractère, d’échapper aux épines du cactus en les retirant, dans l’espoir de le rendre inoffensif.
Mais « l’amour ne se mérite pas. Il est ou il n’est pas » (p 427).
Le roman de Françoise Kerymer n’est pas tragique. Il appelle à reconsidérer sa vie, ses priorités et à laisser derrière soi les parts d’ombre de chacun. Ce qui confirme finalement le choix du titre.
Ce titre appartient à ma liste « Titres d’ordre végétal » ici et à mon essai ici.
Citation :
– “On n’épouse pas quelqu’un pour se guérir de quelqu’un d’autre, le mariage, ce n’est pas une cure de désintoxication.”
– “L’homme, ça abîme tout. Il n’y a que la nature qui soit vraiment, totalement, belle.”