
Carol O’Connell, L’homme qui mentait aux femmes
Pocket 1996, 316 p, (titre original : THE MAN WHO LIED TO WOMEN)
La magie et le paranormal s’invitent dans l’enquête secondaire sans apporter énormément à la résolution du meurtre initial voire même embrouillant les pistes. De très longs chapitres dont les rares découpages ne distinguent pas assez les différentes situations et intervenants occasionnent parfois des confusions. De même pour les apartés qui sont néanmoins piquants.
Si le mot “eidétique” (relatif à une image détaillée d’une hallucination ou à l’essence des choses considérées indépendamment de leur existence) revient trop souvent, la répétition de l’amalgame archétypal : « toutes les femmes sont des salopes » (p 297) comme celui du motif « tout le monde ment » (p 271) scandent bien les principes primaires du personnage qui le pense, et la base d’une enquête qui donne son titre au livre (p 85).
Les personnages de Mallory et de Charles décrits comme des détectives/flics non conventionnels dans un duo atypique renversent les codes. Bien que les « défauts » et « qualités » de la jeune enquêtrice hors normes soient un peu récursifs, son côté irrévérencieux et illicite lui permet d’arriver à une fin qui tient dans un mouchoir de poche, au dénouement bien ficelé.
Citations :
– p 133 : « La musique était hantée. Il y avait une présence dans l’espace vide du silence – cette fois, la femme pleurait. »
– p 187 : « Il s’excusait auprès du chien sur le même ton qu’avec elle. »