
Commentaires sur : Festival International des Écrits de Femmes…
F.I.E.F édition 2021 :
Un week-end en compagnie de celles et ceux qui font vivre la langue et la littérature françaises hors de France : une salle, une audience, des intervenant.e.s, des lectures et des entretiens, des projections de films et d’interviews enregistrées, chaque année des personnalités mises à l’honneur…
Situé à côté du musée Colette (dont la maison natale est ouverte au public une rue plus loin) et de la tour Sarazine, le festival propose aussi un salon du livre avec dédicaces.
“À l’occasion du jumelage entre la maison de Colette et la maison Gabrielle-Roy au Manitoba, le Festival
international des écrits de femmes met en lumière la diversité des écrits de femmes francophones, anglophones et autochtones au Canada.
Des pionnières du XIXe siècle aux féministes du XXIe siècle, les femmes de lettres ont incarné au Canada les grandes révolutions littéraires et sociales : de Gabrielle Roy, qui inventa le roman moderne canadien, à Nelly Arcan et à Marie-Claire Blais qui placèrent la littérature canadienne au cœur des avant-gardes mondiales, jusqu’à Margaret Atwood dont l’œuvre incarne aujourd’hui le combat féministe.”

L’invitée d’honneur est une poétesse innue. Un reportage sur elle, ses déambulations et ses commentaires a été diffusé sur grand écran (Je m’appelle humain. 2021. Projection du film de Kim O’Bomsawin. ). Une interview a suivi puis une séance de dédicace, après achat de son recueil de poésie.
“Sur les traces de Papakassik, le maître caribou, Je m’appelle humain propose une incursion dans l’histoire d’un peuple multimillénaire aux côtés de l’écrivaine innue Joséphine Bacon, femme libre qui a consacré sa vie à transmettre son savoir et celui de ses ancêtres. Dans sa langue, innu veut dire «humain».” (Voir et écouter ici)
Joséphine Bacon, née le 23 avril 1947, est une poète, parolière, conteuse, conférencière, scénariste, traductrice-interprète et réalisatrice innue originaire de Pessamit au Canada.
Quelques liens :
– Le jumelage, l’exposition ici.
– Le site d’informations et de ressources documentaires et pédagogiques
sur les écrits de femmes ici.
– Le conte “Le vieillard et l’enfant” ici.
– L’interview de Catherine Mavrikakis et les éditions Héliotrope pour son roman “L’absente de tous bouquets” ici
J’ai assisté à cette rencontre au cours de laquelle j’ai posé la question : “comment passez-vous de la langue française à la langue anglaise, et réciproquement ?”
Catherine Mavrikakis a parlé d’osmose avec le contexte, l’environnement, les participants à une discussion… ce qui est tout à fait naturel, bien évidement. Cependant, j’ai regretté que sa réponse n’ait pas pris en compte la part du mental ou du psychologique dans le basculement d’une langue à l’autre.
NB : Louis-Thomas Leguerrier (Univ Harvard) a fait une présentation intitulée “L’écriture comme soucis des vivants et des morts: une plongée dans les romans de Catherine Mavrikakis” le 17 octobre à 18h à St Sauveur en Puisaye au cours du Festival des écrits de femmes (FIEF). Je l’ai écouté avec attention en dépit d’une lecture quelque peu linéaire.
Voir aussi :
– L’article sur l’ouvrage collectif réalisé par Jo Ann Champagne, ici.
– L’article sur la francophonie incluant (bien évidemment) la littérature québécoise (écrivains et écrivaines) : lire ici
– La nouvelle liste bibliographique ici.