
Maison d’Alexandre Dumas
Port-Marly.
Un rêve d’écrivain.















À mon avis, un écrivain tel que Dumas aurait réclamé une mise en scène un peu plus spectaculaire. Sa maison à Port-Marly m’a semblé vide, à peine remplie de quelques bustes et artefacts, de tableaux qu’il convient de décrypter et de vitrines où il faut lire textes et documents à travers la vitre et malgré le temps qui presse, les gens qui attendent et vous bousculent.
On sait que la mise en vente de tous ses biens ont dépouillé le site comme son propriétaire ruiné, mais l’effort muséal retrace à peine le personnage. On cherche le “feu sacré”!
En revanche, la demeure Renaissance baptisée “le château de Monte-Cristo” rend mieux honneur à l’écrivain. En hommage à son héros, elle est inaugurée en 1847, revendue en 1849, elle réchappe de justesse à la démolition. Elle reste un élément appréciable du cadre dans lequel Dumas a voulu s’installer.
Le parc, la fontaine et les cascades, les grottes et rocailles, l’île reflètent l’esprit romantique d’un homme arrivé à son apothéose, après le succès des Trois Mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo.
La séparation de la villa de réception et le sanctuaire de l’écrivain à l’écart illustrent la dichotomie tout en symboles (ostentation architecturale de la demeure et simplicité du cabinet de travail), entre le mondain désinvolte et le travailleur acharné.
L’ornementation des façades en pierres blanches est non seulement luxueuse mais affiche en médaillons les portraits d’hommes de lettres célèbres, tels Homère, juste au dessus de la propre effigie de Dumas, accueillant l ‘hôte à la porte d’entrée. Ses initiales, sa devise, ses armes sont apposés, bien en évidence.
Sur les murs du cabinet de travail intitulé “Le château d’If” s’égrènent les titres des œuvres publiées.
Si on ne retrouve pas la magnificence à l’intérieur (à part le salon mauresque à la mode de l’époque), on ne peut manquer le côté mégalomane de Dumas, inscrit littéralement dans la pierre, à l’extérieur.
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