
Revue Décapage 57, Jean-Philippe Toussaint
Eté-Automne 2017, 170 pages
Des textes oui, mais pas seulement. des images aussi : photos, dessins, mini-BD…
Des mise en page et des typographies de toutes sortes : majuscules, bulles, manuscrits retouchés, tapuscrits raturés, etc.
Des couleurs, des formes, du noir et blanc, des créations et des idées…décalées, du hors-piste et un saut dans l’inconnu du non politiquement correct.
Un dossier, très pertinent malgré son impertinence, sur “Ces livres qu’on ne lit pas” (cadeaux, réserve, oubli, etc.) rassemble des auteurs autour de cette question.
Et deux nouvelles concluent l’ouvrage : la première de Sara-Ananda Fleury avec un adolescent en manque de père, d’amis, d’écoute; la deuxième de Steve Tesich pour un changement qui ne vient pas et le progrès qui passe. Finalement, il ne s’en trouve pas si mal.
Puis, quelques microfictions.
A bon entendeur… à vos marques…lisez !
Citations:
Article d’Olivier Bessard-Banquy :
– p 2: “La rédaction est une équipe de joyeux drilles qui, parfois, se comportent comme des lèche-bottes patentés.”
– p 33 “Au fond les deux maisons [Plon et Calmann-Lévy] se sont adaptées aux évolutions du monde (…) dans une ambiance de triomphe de l’entertainment. Elles ont pris acte de “la défaite de la pensée” (…).”
Interview d’Henry Miller :
– p 35 : “Je voulais tellement, tellement devenir écrivain (peut-être pas tant écrire qu’être écrivain).”
– p 36 : ” J’ai connu des crises innombrables. Et me voici, vivant, joyeux, énergique, optimiste à ma manière qui est un pessimisme de fou. J’ai digéré le monde et maintenant je le vomis petit à petit.”
Microfictions de David Thomas :
– p 166: “la vie n’a aucun sens, pour preuve, tout le mal que l’on se donne pour lui en donner un” Miracle.
– p168: “Ce n’est pas lié à votre talent, mais votre problème voyez-vous, c’est que vous ne connaissez personne et que personne ne vous connaît.”