Flammarion, 2003, 232 p.

Quatrième de couverture : “Au mois de septembre 2002, le magazine Marie Claire lançait auprès de ses lectrices un grand concours de nouvelles, le «Prix Marie Claire du futur écrivain». Le thème: «La première fois». Quelques semaines plus tard, la rédaction recevait près de 1 500 textes! Un plébiscite au-delà de toute espérance. Enthousiasmées, les éditions Flammarion acceptèrent alors de publier un recueil réunissant les dix meilleurs textes sélectionnés. Le jury constitué d’écrivains, de journalistes, d’éditeurs et d’enseignants de l’écriture étant ensuite chargé d’accompagner ces plumes novices dans un travail nécessaire de perfectionnement. Voici ces voix, encore inconnues, dont certaines, parions-le, ne le resteront pas longtemps. Elles méritent toutes qu’on les découvre.(…)”

Nous sommes heureux/ses de convenir avec Fabrice Gaignault que « beaucoup de femmes écrivent et c’est une bonne nouvelle ». Par curiosité, j’ai cherché à savoir si ces « plumes novices », « encore inconnues » le sont restées, ou pas, selon son pari.

Nous noterons donc que, sauf erreur ou omission de ma part :
– Sophie Brugeille a publié un livre en 2013.
– Emmanuelle Cosso-Merad a quatre romans édités chez Flammarion en 2005, 2008 et 2014.
– Severine Courlet : conceptualise et rédige des scénarii-ateliers d’écriture sur Production France TV & Canal +.
– Chantal Ghigo : pas d’informations publiques.
– Christel Givelet : pas d’informations publiques.
– Marjolaine Jarry : journaliste au Nouvel Observateur est spécialisée en cinéma et en séries télé. Elle a écrit des histoires pour Je Bouquine.
– Françoise Loiselet : après une carrière d’analyste financier, elle a écrit deux romans.
– Corinne Rousset : chef de produit dans la musique pendant sept ans, elle publie ensuite deux livres.
– Isabelle Souchet-Leprêtre : pas d’informations publiques.
– Marina Taïb : à part une avocate, aucun homonyme ne mentionne sa participation à ce  recueil.

J’ai eu plaisir à découvrir ces nouvelles écrites sur un thème délicat. La première fois surprend toujours, dans tous les domaines. Il a été question de deuil, de rupture, de révélation insolite, de maladie, de rencontre improbable, de réconciliation, de résilience…
Avec légèreté, émotion et humour, ces courts récits (une vingtaine de pages environ) nous invitent dans des imaginaires très différents. 

Citations :
– « Je ne me suis absentée que deux heures ce matin. À mon retour Antoine avait déserté son âme. » p 118.
– « Mes quelques heures d’inconscience présentaient toutes les apparences d’un pauvre sommeil. Dieu m’a confirmé que cette méthode lui permet d’organiser ses rendez-vous en toute discrétion » p 137.
– « Le blanc soyeux de son tissu me ravissait. Il rayonnait. Jamais auparavant, je n’avais été touchée à ce point par cette couleur. » p 184.
– « Je le regarde sans qu’il s’en doute. Cet homme, encore inconnu de moi il y a quatre mois et deux jours de cela. Cet homme qui ne sait pas à quel point je l’aime déjà, à quel point je l’ai aimé à l’instant même où je l’ai vu, penché sur cette tombe. Je savais qu’il n’était pas le père de cet enfant. Je suis bien placée pour le savoir : j’en suis la mère. » p 54.