
Commentaire sur : quelques précisions orthographiques
Selon LeRobert :
Accord du verbe avec un titre d’œuvre :
Lorsque le sujet d’un verbe est un titre d’œuvre, l’accord peut se faire de différentes façons et il n’existe pas de consensus à ce sujet, mais on peut dégager quelques tendances.
Lorsque le titre de l’œuvre est un nom commun précédé d’un article défini, l’accord se fait avec le nom :
– Les Fourberies de Scapin sont jouées à la Comédie-Française.
– La Mégère apprivoisée a été adaptée, entre autres, par Franco Zeffirelli.
Lorsque le titre de l’œuvre est composé de deux noms singuliers coordonnés par et, l’accord se fait de préférence avec le premier nom :
– Le Rouge et le Noir est un roman de Stendhal.
– La Femme et le Pantin fut réalisée par Julien Duvivier en 1959.
Dans les autres cas (le titre est un nom propre, un nom commun sans article, un nom composé, un double titre…), l’accord se fait de préférence au masculin singulier :
– Athalie a été commandé à Racine par Madame de Maintenon.
– Au-dessus de la mêlée, écrit par Romain Rolland en 1915, est un manifeste pacifiste.
Selon POINTS DE LANGUE d’octobre 2001 :
Doit-on dire : un espace ou une espace ?
“En ancien et moyen français, le mot espace était indifféremment masculin ou féminin.
De nos jours, il est masculin : l’espace infini, un espace bien aménagé, un espace exigu, etc.
Il subsiste toutefois une exception. En typographie, le mot espace est généralement féminin, particulièrement quand il désigne la lamelle qu’on intercalait entre les caractères de plomb, de façon que les mots à imprimer soient séparés les uns des autres.
Il y avait plusieurs variétés d’espaces, selon leur chasse (largeur) : espace fine, espace forte, espace moyenne, etc. De plus, par métonymie, les typographes emploient souvent espace au féminin pour désigner le blanc obtenu entre les mots imprimés sur le papier, même si les techniques modernes d’impression ne font plus appel aux lamelles, mais à des caractères numériques, pour lesquels on a repris certaines anciennes appellations, comme espace fine.
Cela dit, dans le langage courant, il n’est pas incorrect de donner le genre masculin à espace dans le sens général d’« intervalle entre deux mots », puisqu’un des sens génériques du mot masculin un espace est celui d’« intervalle entre deux objets ».”
Ceci explique les accords au féminin chez les éditeurs et autres professionnels du livre.