
Jean Giono, Un roi sans divertissement
1947, Folio, lu en numérique, 169 p
Dans un premier temps, l’histoire est centrée sur M. V. et sur la chasse à l’homme qui se termine par deux balles, sans autre explication. Dans un deuxième temps, Langlois devient le protagoniste principal et c’est la chasse au loup qui l’occupe tout d’abord et qu’il conclura par deux balles, sans autre explication. Et le final: un bâton de dynamite, et voilà !
La multiplicité des narrateurs, si elle restitue la tradition orale et la diversité des points de vue, peut également égarer le lecteur. La langue est par moment très éloignée du français standard et malgré le charme d’une certaine poésie en même temps qu’une verdeur certaine, elle rend parfois difficile la ligne de pensée de l’auteur. Les longues descriptions par le menu aussi. De Frédéric I, II, III, etc., à Langlois, son cheval, Mme Tim, Delphine, « Saucisse », la brodeuse, le village et les rudes saisons forment un cadre montagnard à la répétition d’un mode de vie rustique.
Dans ce décor, l’homme semble être Un roi sans divertissement, titre du roman et phrase qui le conclut. Et pour répondre à la question « Qui a dit… ? », il s’agit du fragment 142, extrait des Pensées de Pascal : « un roi sans divertissement est un homme plein de misères ».
Ce n’est donc qu’à la fin que l’on comprend.
Citation :
“La Marie: deux sous de poivre, légère, et qu’une valse faisait tourner dans un rond d’assiette, poussière!” (p 16).