Regain de lecture 2007, 160 p

Des petits riens qui en disent long…à piocher au gré d’un titre de chapitre ou d’une envie.
Une manière de voir la vie et d’en retenir ce qui nous touche et nous fait rêver. Ou réfléchir.
Un voyage au cœur de la vie et de soi-même avec un brin d’humour et beaucoup de poésie.
Un style léger, moderne, plein de bienveillance et de bonne humeur.

Des affaires de femmes, il y en a. Mais il y a aussi des hommes et leurs affaires (changer une roue (p 61), la panne de courant (p 103)…).
Le monde est vu à partir des objets, qui semblent doués de gestes sinon de parole : l’objet est au centre de la scène, le verbe est actif et la personnalité affirmée. Il n’y a pas de “je”, rarement de “il” ou “elle” se référant à des personnes, comprises dans l’indéfini “on”. L’homme par exemple (p 34) est suggéré uniquement à l’aide de ses habits : “Le pantalon de velours s’installe dans le fauteuil. Le shetland vert prend place sur les accoudoirs, les lunettes grimpent sur le nez, l’abat-jour jette un coup d’œil indiscret sur l’épaule, le livre s’épanouit sur le côtelé marron”.
On devine parfois qu’à la toute fin l’objet qui est le sujet de la saynète, du portrait ou du récit.

Citations :
p 15 : “Flâner au milieu des boites métalliques du salon de thé agite les mystères des fragrances exotiques.”
p 57 : “Insignifiant bout de plastique à l’humeur très inégale et généralement inversement proportionnelle à celle de son propriétaire, la carte bancaire est douée d’une certaine agilité.”
p 65 : ” Dans un coin de la chambre, il est là, muet, presque usé – en bois – , peint de cette peinture qui colle encore à l’enfance.”