
René de Obaldia, Du vent dans les branches de…
Le livre de poche, 1966, 187 p, pièce créée à Bruxelles en 1964.
Les textes du dramaturge René de Obaldia font une large place au fantastique et à l’humour.Cette comédie jouée en 1965 par Daniel Simon sera reprise en 1981 avec Jean Marais et en 2016 avec François Berléand.
Obaldia parodie les westerns américains des années 1950. Ici la famille Rockefeller vit dans le Kentucky. D’origine britannique, elle représente le modèle type d’une famille de colons : un chef de famille patriarcal, une épouse soumise, deux enfants dont une vamp et un vaurien.
L’intrigue est du même ordre: les indiens, bien sûr, attaquent, l’épouse devient hystérique, les enfants manigancent et le docteur boit. Le comique naît des caricatures et des incessants rebondissements qui ne laissent souffler personne.
Les sassafras appartiennent à la famille des Lauraceae qui poussent en Amérique du Nord. Ils sont aussi appelés le “Laurier des Iroquois”. Ses atouts aromatiques évoquant le camphre éloignent les moustiques. Ils possèdent des propriétés anti nicotiniques, antirhumatismales, dermatologiques, diurétiques, acaricides et antibactériennes. Cependant, le safrol présent dans l’huile essentielle rend cette plante médicinale toxique, voire mortelle à long terme par ingestion.
Du vent dans les branches de sassafras peut donc faire penser à un titre qui agite aussi bien le bien que le mal. Une extrême prudence serait requise, à l’inverse de la façon dont vivent les personnages de cette histoire tous azimuts. Mais la musique écossaise ne peut pas se confondre avec ce “vent …dans les branches de…sassa… ( p 185). C’est celle de l’amour qui conclut l’aventure, entre autres découvertes heureuses.
Ceci étant dit, du vent dans les branches, c’est aussi du vent pour pas grand-chose.
Ce titre appartient à ma liste « Titres d’ordre végétal » ici
Citations:
– “Johnny, Si nous mourons, je n’y survivrai pas” ( p 63).
– “C’est la seule chose raisonnable qui nous reste, madame, la folie! (…)
– “J’espère, pour vous tous, que l’auteur du scénario n’a pas prévu bêtement ma mort derrière cette porte” ( p 132).
– “Dans chaque nouveau-né, y’a un dictateur.” ( p 163).