
Rosamunde Pilcher, Flowers in the rain
St Martin’s Press hardcover edition/September 1991, 277 p (Version originale en anglais)
Flowers in the rain est l’une des seize nouvelles contenues dans le recueil qui porte ce nom.
Le décor écossais est aussitôt planté avec le vent, la brume et la pluie.
Lavinia Hunter a quitté depuis cinq ans le village de Lachlan où elle a passé son enfance. Prenant un jour de congé, elle décide de rendre visite à Mme Farquhar qu’elle aimait bien. Des souvenirs heureux lui reviennent et en particulier celui de Rory, le petit-fils de Mme Farquhar. Elle se souvient du moment où ses yeux amoureux ont transformé la banalité du quotidien : ” I had never been in love before it had the effect of making me, not dreamy, but intensely perceptive; so that objects, previously unnoticed, became beautiful; leaves and trees, flowers, chairs, dishes, firelight -everything was touched with the magic of a spell-binding novelty, as though I had never known any of these ordinary day-to-day things before” ( p 54).
Une voisine rencontrée en chemin, Stella Fellows, une commère que Lavinia n’apprécie pas, lui apprend que Mme Farquhar est mourante et que Rory ne s’occupe pas d’elle, attendant uniquement son héritage.
Malgré cet avertissement, Lavinia “took the short cut through the wild garden, through the sodden drifts of daffodils. They were still in bud, closed against the rain, theirs trumpets unopened” (p 57).
Lorsque elle sonne à la porte, Rory se présente. Contre toute attente et toutes rumeurs malfaisantes, il est présent, aime et soutient sa grand-mère.
La métaphore entre Lavinia et la jonquille en bouton, sous la pluie, présage de la toute dernière phrase de la nouvelle : “I turned (…) where the azaleas grew and the daffodils tossed their heads in the wind, waiting for the first of the sunshine, the first of the warmth” (p 62).
Cette rencontre n’attend qu’une fin heureuse.
Par ailleurs, ce n’est pas sans humour que par touches, Rosamunde Pilcher égaye sa nouvelle romantique. Elle relève le trait caractéristique chez Lionel Fellows qui déclame “Tight Lines” à chaque fois qu’il prend un verre (p 60 ), ou à propos de Mrs McLaren qui serait “as bald as Kojak.” ( 52).
Le talent de la conteuse, sobre, sensible est aussi perçant.