
Katherine Mansfield, Je ne parle pas français
Bibliothèque cosmopolite, Stock 1992, 124 pages
Quatre nouvelles:
Je ne parle pas français :
Il faut bien noter que cela se passe en 1918. Les détails vestimentaires et le décor datent de cette époque et la façon de parler comme d’écrire a changé. Quoi qu’il en soit la première nouvelle serait autobiographique et mêle aux souvenirs une dose d’humour. Filant la métaphore du fox-terrier attribué semble-t-il à Francis Carco, K. Mansfield relève quelques traits caractéristiques ( ?) des français et des parisiens.
Le titre sera explicité page 39.
Citations: (p 31) « Dans un roman, j’aurais dû me sentir immensément soulagé et ravi (…) »
(p 33) “Il ressemblait à son rôle. Il était le rôle./ (…) Comment peut-on ressembler à son rôle et ne pas être son rôle ? Ou être ce rôle et ne pas le paraître ?”
Félicité :
Bertha, Harry et Miss Fulton : un trio éternel décrit avec pudeur et une écriture soignée.
La femme de l’entrepôt :
Nouvelle Zélande (le pays d’où est originaire l’écrivaine) : une femme jeune et belle devient laide et folle : autre éternel destin d’une femme trompée et désillusionnée. Le langage rural est bien retranscrit et la scène n’est que trop parlante.
Citation : (p 106) : « C’est la solitude, reprit la femme en s’adressant à Jo qui lui faisait les yeux doux, et d’être enfermée ici comme une poule couveuse »
Poison :
Une digression sur qui empoisonne qui ? et une conclusion à laquelle on pouvait s’attendre finalement.
Citations : (p 115) « (…) la bague eût peut-être, à mon sens, atténué cette impression terrifiante d’absolue liberté – sa liberté, bien entendu ! »
(p 120) : « Qui oublie le monde sera par le monde oublié »