
Liste : Citations sur la lecture…
Citations choisies chez les écrivain.es portant sur les mots, la pensée, la lecture, les livres et les bibliothèques.
Quelques suggestions?
Charles Nodier :
” Après le plaisir de posséder des livres, il n’y en a guère de plus doux que d’en parler”
Sylvain Tesson :
Dans les forêts de Sibérie
– p 247 : ” Les livres sont plus secourables que la psychanalyse. Ils disent tout, mieux que la vie. Dans une cabane, mêlés à la solitude, ils forment un cocktail lytique parfait. ”
– p 269 : « Lire compulsivement affranchit du souci de cheminer dans la forêt de la méditation à la recherche des clairières. Volume après volume, on se contente de reconnaître la formulation de pensées dont on mûrissait l’intuition. La lecture se réduit à la découverte de l’expression d’idées qui flottaient en soi ou bien se cantonne à la confection d’un tricot de correspondances entre les œuvres de centaines d’auteurs. »
Philippe Delerm :
Écrire est une enfance
– p 14 : « Si elle [la mère de l’auteur] pouvait retrouver par Colette [l’écrivaine] des couleurs, des sensations, une façon même de se mouvoir dans la nature avec une liberté comparable à celle qu’elle avait connue enfant dans les prés du Tarn-et-Garonne, c’est que Colette disait vrai, et qu’on pouvait la suivre en confiance dans les domaines qui échappaient davantage. La communion par les violettes était une sorte de brevet d’authenticité. »
– p 44 : « Il faut juste lire un peu pour pouvoir commencer à dire » et p 67 : « Impossible d’écrire si l’on n’est pas lecteur. »
Romain Puertolas :
La police des fleurs, des plantes et des arbres, p 166,
– “(…) je vous parlais de ce roman de John Steinbeck, Des souris et des hommes (…). J’ai pris ce livre parce que j’aime que mes lectures fassent écho à l’environnement dans lequel je me trouve. (…). Je voulais vivre l’expérience de sentir l’odeur des arbres, de l’herbe mouillée et des champs en même temps que George et Lennie”.
– “J’aime relire les livres. On y trouve toujours un détail que l’on n’avait pas remarqué la première fois”.
Mohammed Aïssaoui,
Les Funambules,
“Les mots sont physiques, ils t’arrachent la chair de tes sentiments. Ils te déchirent le cœur à chaque battement. Ils deviennent un cri. T’étouffent de colère. Sont l’âme qui désespère. Et la souffrance infinie. Mais […] les mots, ils te font sentir le parfum des fleurs du souvenir. Ils te font couler des yeux les pleurs du fou rire. Ils deviennent des sourires plus doux qu’une caresse. Un torrent de tendresse (…)”. (Gallimard, NRF, 2020, p 189)
Rafael Alberti :
“Il est des portes sur la mer que l’on ouvre avec des mots.”
Woody Allen:
“Nous sommes comme des livres ! la plupart des gens ne voient que notre couverture… Au mieux ils lisent notre résumé, ou bien se fient à la critique de d’autres en font. Mais ce qui est certain, c’est que très peu d’entre eux connaissent vraiment notre histoire. »
Gaston Bachelard :
La psychanalyse du feu,
“Avouer qu’on s’était trompé, c’est rendre le plus éclatant hommage à la perspicacité de son esprit” (Folio, p 165 ).
Catherine Benhamou :
ANA ou la jeune fille intelligente,
“Maintenant les idées restent, elles grandissent, elles prennent toute la place et ne vous lâchent pas jusqu’à ce qu’on leur cède et pour finir vous avalent complètement”(p 48).
Jorge Luis Borges :
Fictions,
– “Toi, qui me lis, es-tu sûr de comprendre ma langue?”( Folio, p 80).
– “J’ai toujours imaginé que le paradis serait une sorte de bibliothèque”.
Pascal Bruckner :
Les voleurs de beauté,
“La pièce, tapissée de livres, reliés et brochés, me rassura : des gens qui aiment lire ne peuvent être tout à fait mauvais” (Le livre de poche, p 88).
Jo Ann Champagne :
«L’amour avait pris le relais de la curiosité. Ainsi en est-il de la lecture. On la fait par devoir ou pour chasser l’ennui. Et voilà que soudainement elle se révèle être notre meilleure amie, celle qui nous fait grandir et nous ouvre la porte de la vie. »
(Une incorrigible passion, directrice de l’ouvrage collectif, Fides, p 388).
Madeleine Chapsal :
Une saison de feuilles,
“Son compagnon l’avait tripotée avec des mots, ce qui est parfois pire qu’avec des gestes. »
(Le livre de poche 1988, p 160).
Marguerite Duras :
“Je ne sais pas ce que c’est un livre. Personne ne le sait. Mais on sait quand il y en a un. Et quand il n’y a rien, on le sait comme on sait qu’on est, pas encore mort.” (p 34)
Voir plus sur l’article dédié ici.
Neil Gaiman :
“Les bibliothèques sont la ligne rouge entre la civilisation et la barbarie”
(Une incorrigible passion, ouvrage collectif, Fides, p 215).
Antonio Garrido :
La scribe,
“Les critiques ont l’air de mépriser les romans divertissants, pourtant, je t’assure que ce sont les meilleurs” Peter Hirling, cité par A. Garrido ( Poche, p 633).
Khalil Gibran :
Le Prophète,
“Et dans beaucoup de vos discours, la pensée est à moitié assassinée. Car la pensée est oiseau de l’espace qui, dans la case des mots, peut déployer ses ailes mais ne peut pas voler.”(Le livre de poche 1993, p 78 )
Louise Guillemette-Labory :
“Dans l’échelle de respect de la population vis à vis des professions, celui vis à vis du bibliothécaire vient souvent en tête de liste en raison de la confiance entre lui et les usagers”
(Une incorrigible passion, ouvrage collectif, Fides, p 234).
Jean-Claude Irving Longin :
“Les mots agissent. c’est le début d’une participation plus évoluée au sein du groupe, une valorisation, la reconnaissance de soi par les autres, un puissant outil de manipulation du monde.
(Une incorrigible passion, ouvrage collectif, Fides, p 248).
Bob Leman :
Bienvenue à Sturkeyville,
“Une œuvre n’est oubliée que lorsque le dernier lecteur a disparu”
(Scylla, p 8 de la préface).
Jack London :
“Un jour viendra où les hommes, moins occupés des besoins de leur vie matérielle, réapprendront à lire. » (The Scarlet Plague), La peste écarlate.
Christine Montalbetti :
Mon ancêtre Poisson,
“Tout ce que la phrase de roman draine et ne cesse de réinventer pour le transformer en une fête bizarre. Car est-ce que ce n’est pas que ça, la lecture, une fête bizarre, la célébration étonnée des sentiments divers qui nous traversent, et qui ne sont pourtant pas tous heureux, loin de là ? Et le moment de l’écriture aussi, fête bizarre, car à sa façon la phrase, au moment où elle prend vie, en même temps qu’elle la donne, elle a ce pouvoir de produire des mondes, elle procure cette joie puissante.”(p 115)
Franklin D. Roosevelt :
“J’ai la ferme conviction que la démocratie ne pourra jamais être ébranlée si nous maintenons les ressources de nos bibliothèques et une intelligence nationale capable d’en faire bon usage.”
Pascale Ruffel :
Touché, coulé,
– p 33 : “Je suis partie chercher la paix et le silence. La rêverie aussi. Mais surtout, un asile à mes pensées errantes.”
– p 45 : “Les histoires qui enchantent l’humanité ont leur source au fond des mers.”
Valéry :
Variété I,
“La cosmogonie est un genre littéraire d’une remarquable persistance et d’une étonnante variété, l’un des genres les plus antiques qui soient. On dirait que le monde est à peine plus âgé que l’art de faire le monde.”(p 136.)
Adèle Van Reeth :
La vie ordinaire,
“J’écoutais ces mots comme on contemple des œuvres d’art. J’essayais de les toucher, de les goûter, je voulais les retourner pour observer ce qui se cache derrière, ce qui s’échappe quand on les décolle de l’objet qu’ils sont censées désigner. (…) ce qu’ils deviennent dans nos voix.” (p 11).
Fred Vargas :
Pars vite et reviens tard,
“Ce ne sont que des mots. Des mots. Ça n’a jamais tué personne. Ça se saurait”(p 94 ).
Marguerite Yourcenar :
“Tout grand livre projette sur chaque lecteur d’autres feux et d’autres ombres. »
FACIT INDIGNATIO VERSUM !
L’indignation fait jaillir le vers !
Juvénal (satire I, v. 79),