
Italo Calvino, Si par une nuit d’hiver un voyageur
Points, 1981,287 pages (titre original : Se una notte d’inverno un viaggiatore).
L’histoire met en scène un personnage principal en quête d’un manuscrit. Il s’appelle “Lecteur” comme si le lecteur (ou la lectrice) était le héros (l’héroïne) de l’histoire.
Italo Calvino nous interpelle donc avec cet ouvrage composé de onze fragments, chapitres, romans dans le roman (incipits de roman inachevés) une mise en abîme à l’intérieur du roman principal qui sert de châssis à autant d’enchâssements.
Dans ce jeu, l’humour de Calvino nous entraine dans une refonte des principes traditionnels romanesques: il nous “promène”, il nous tutoie, il nous fait découvrir les coulisses de la lecture et de l’écriture.
Il a tiré les enseignements du mouvement oulipien en créant une œuvre cathédrale qui les rassemblerait toutes – je pense à Borges – mêlant les genres – je pense à Garcia Marquez – entremêlant les statuts – je pense aux théoriciens de la littérature -, il efface les frontières de l’identification et nous prend la main sur les chemins de l’école buissonnière postmoderne.
Ps. Voici une courte présentation de la trilogie: une vidéo de ma création qui a remporté un lot de Goodies de la part de Babelio (que je remercie) :