
Vauban à Bazoches
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, maréchal de France sous Louis XIV est avant tout connu comme ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien. Son nom est associé aux places-fortes, aux fortifications bastionnées, et à Louis XIV.
Il est aussi un mémorialiste et un essayiste français.


Extrait de La Dîme royale : « La vie errante que je mène depuis quarante ans et plus, m’ayant donné occasion de voir et visiter plusieurs fois et de plusieurs façons la plus grande partie des provinces de ce royaume, tantôt seul avec mes domestiques, et tantôt en compagnie de quelques ingénieurs, j’ai souvent occasion de donner carrière à mes réflexions, et de remarquer le bon et le mauvais état des pays, d’en examiner l’état et la situation et celui des peuples dont la pauvreté ayant souvent excité ma compassion, m’a donné lieu d’en rechercher les causes. »
De 1680 à 1695, Vauban écrit Oisivetés ou ramas de plusieurs sujets à ma façon, un recueil de « mémoires reliés et collationnés en volumes au nombre de douze ».
Ce document prolifique (3 850 pages) relate ses observations, ses réflexions et ses projets de réformes. Ils témoignent d’une curiosité insatiable dans de multiples domaines.
L’homme de plume a rédigé nombre de mémoires sur la France du Roi-Soleil. Il y traite aussi bien de la défense du royaume que les effets de la politique royale (excès de la fiscalité, inutilité des courtisans, abandon des colonies, annexion de territoires au-delà des bornes naturelles).
Si le maréchal Vauban fut le fidèle serviteur du monarque, il n’en a pas moins été le critique. Vers la fin de sa vie, l’homme préfigure déjà la philosophie du siècle des Lumières.
Pour le stratège militaire, chaque place était unique : il tenait compte de son environnement et s’y adaptait.
Il avait mis au point trois systèmes de fortification. Le premier système restait proche des architectes italiens et français de l’époque. Le deuxième système séparait les bastions de la ville, créant une deuxième ceinture. Le troisième système (construit qu’une fois à Neuf-Brisach) augmentait la défense en profondeur par des « tours-bastions ».
La forme en étoile est caractéristique de Vauban.

Plus de fortifications ici.
La construction du domaine date du XIIᵉ siècle. Ayant appartenu à ses aïeux maternels, Vauban l’achète enreflète, à mon sens, le goût de l’homme non seulement pour les forteresses mais aussi pour la géométrie.
La façade est longue et droite, seulement flanquée de deux tourelles. Le corps du bâtiment est un quadrilatère ( il semblerait que ce soit un trapèze irrégulier ?) avec une cour centrale fermée.
Les communs forment un U (ou fer à cheval ?) autour d’un bassin, sur le côté de la demeure seigneuriale.
Les bois servent de fond au décor. Les parterres devant l’escalier à double entrée sont simples, rectilignes, épurés. Des arbres monumentaux jalonnent l’allée qui mène au château. Celui-ci domine les plaines nivernaises et le village en contrebas.
L’intérieur a été restauré avec soin par les descendants de sa fille aînée.
La chambre Bibliothèque Salon avec vue sur la basilique de Vézelay La grande salle de travail Charlotte de Vauban (fille aînée)
Né en mai 1633 à Saint-Léger-Vauban, il est mort à Paris le 30 mars 1707. Il est enterré dans l’église du village, dans le caveau familial, mais son cœur (retrouvé en 1808 dans une boite en plomb sous les marches de l’autel) a été déposé en l’église du Dôme des Invalides à Paris sur ordre de Napoléon 1er.
L’église