
Joël Dicker, La vérité sur l’affaire Harry Quebert
2012 , éditions de Fallois, lu en édition numérique, 616 p.
Tous avaient un mobile mais les meurtriers étaient ceux auxquels on ne s’attendait pas, bien sûr !Un ex-professeur et mentor se retrouve face à son disciple, un jeune écrivain en panne d’écriture. La relation bascule petit à petit et c’est le deuxième qui sauvera le premier. Ce faisant, il se sauvera lui-même de la page blanche.
Avec la découverte de l’original du livre à succès, la réflexion sur la création littéraire se poursuit : la vie d’un côté et l’œuvre de l’autre ? L’acteur (dans la vie réelle) et l’auteur de l’ (auto)/fiction ? (Thème que l’on retrouve dans Le Mystère Henri Pick de Foenkinos et Les Mots de Brian Klugman et Lee Sternthal).
L’image un peu caricaturale de certains personnages masculins (le timide et le débrouillard), et féminins (l’amante dévouée mais étouffante, l’épouse résignée mais jalouse ou la mère dévote intolérante et abusive) rappelle par ailleurs que la lolita reste un fantasme pour certains hommes mais aussi pour certaines jeunes filles.
Quant à celle de l’écrivain apocryphe, raté ou déchu, cela reste l’angoisse de tous les créateurs…
Indépendamment de ces questions littéraires, le thriller est un peu complexe et le suspense est soutenu.
Ps : La série télévisée adaptée du livre n’est pas mal (voir la BA ici)