
Alex North, L’homme aux murmures
(The Wisper Man), Seuil 2019, 397 p ,
Livre reçu dans le cadre de La Communauté Culturelle Leclerc.
Lorsque le drame se répète, on pourrait se dire, bien sûr : pourquoi la police ne pense-t-elle pas au fils traumatisé par le père détraqué qu’il imiterait vingt ans après ? Mais le facteur “paranormal” vient s’ajouter à la sensibilité d’un autre enfant perturbé (dédoublement de la personnalité) et isolé (se crée une amie imaginaire) suite au décès brutal de sa mère. Le doute plane alors.
Ce sont donc des histoires de pères et de fils qui s’entrecroisent. Premier duo : Jake et Tom Kennedy, et le second : Francis et Franck Carter. Pour le premier, le papa aime le fils (et réciproquement malgré une certaine incompréhension mutuelle) mais pour le deuxième, le père déteste l’enfant qui se soumet, puis veut « réparer » sur des bases biaisées. Quant au troisième duo : Pete (le père de Tom) et Tom, il tente de se reformer après un premier échec. Il sera de nouveau brisé par la mort du père de Tom, tué par le fils de Franck, Francis, qui sera tué finalement par son propre père.
En définitive, le thriller est bien mené malgré quelques lenteurs/longueurs/répétitions, et la vision du père (Tom Kennedy) fait passer les petites imperfections de l’intrigue pour celles d’un papa inexpérimenté mais motivé.
Si ce récit illustre ce qu’est « la difficulté d’être père », c’est sur le mode horreur, frissons, et « chance » ou pas !