
Daniel Pennac, Monsieur Malaussène au théâtre
2020, Folio 1996, 83 p.
Julie est enceinte ; c’est la femme de Benjamin Malaussène, qui est enceint aussi.
Il s’adresse à l’enfant qui va naître, lui parle de la vie qui l’attend, lui présente sa future famille, sa tribu.
C’est le discours enjoué d’un futur père d’aujourd’hui avec ses réflexions sur l’enfance et l’âge adulte ponctuées par ses interrogations sur le destin d’un enfant à venir.
Petite pièce de théâtre au décor minimal et aux brèves didascalies, Monsieur Malaussène au théâtre met en scène un personnage qui incarnera tous les autres, au cours des cinq chapitres qui composent cette retranscription, dans un monologue aux alinéas aléatoires.
C’est en définitive un long poème libre mais cadencé, moderne, trivial et lyrique à la fois, un savoureux mélange d’humour et d’images tendres.
Mais l’enfant ne naît pas, ou plutôt il naît dans une autre mère, enfin il naît.
Il s’appelle Monsieur Malaussène.
Et « l’optimisme amoureux a une fois de plus plaisanté avec le néant » (p 25).