
Léonard de Vinci à Amboise
Le clos Lucé, la Joconde, les écrits, le film, le livre, le jeu…Pour les amateurs de balades :
Demeure de Léonard de Vinci
2, rue du Clos Lucé
37400 Amboise (Val de Loire)
A l’occasion de la célébration du 500ème anniversaire de la mort de Léonard de Vinci (1519 / 2019), je me suis rappelé ma visite au Clos Lucé, il y a quelques années. La, dernière demeure de Léonard de Vinci est située à Amboise (Val de Loire, France) où il arrive en 1516 sur l’invitation du roi de France. Il a alors 64 ans. Il apporte La Joconde, La Vierge à l’Enfant avec sainte Anne, Saint Jean Baptiste ainsi que ses dessins et ses manuscrits (les codex aujourd’hui dispersés).
J’ai commencé par les jardins où j’ai admiré le mouvement des eaux qui a inspiré à Léonard des techniques comme le sfumato (les effets de brume), fontaine, etc. et la nature en général. On peut retrouver certaines descriptions dans les codex ou dans les tableaux.
Puis, je suis rentrée dans cette jolie demeure de brique rouge. L’atelier du peintre est situé au rez-de-chaussée. Il a été restauré selon les modèles de la Renaissance. La bibliothèque fourmille d’ouvrages anciens. Un cabinet de curiosités, à la mode de l’époque, se trouve à côté. Le cabinet de travail présente une production audiovisuelle. La cuisine avec sa haute cheminée de pierres est intacte. La chambre où il décède le 2 mai 1519 donne sur le Château royal d’Amboise où le roi, ami fidèle du peintre réside.
En effet, Léonard conçoit et réalise les commandes royales (La Cité idéale de Romorantin (interrompu et oubliée), l’escalier à double révolution du Château de Chambord, le réseau de canaux et d’écluses pour connecter le Val de Loire au Lyonnais, etc.)
Au sous-sol, quatre salles sont aménagées afin de montrer à l’aide d’animations en 3D, les différents modèles de Léonard de Vinci. Après les créations scientifiques et technologiques, l’univers du peintre m’a tout spécialement intéressée. C’est l’époque du Quattrocento riche en découvertes, en audaces et en créations. Un panel représentatif des précurseurs, d’œuvres attestées de Léonard et de ses héritiers (Giotto, Fra Angelico, Botticelli, Michel-Ange, Raphaël, Véronèse, Tiépolo….) est présenté dans une salle où je peux raviver mes souvenirs universitaires.
La visite se termine par un feu d’artifice représentant des scènes de fêtes royales au pied du Château comme les aimait Léonard et tous les spectateurs présents.
Pour les amateurs d’écrits :
De 1482 à 1500, Léonard rédige des notes. Durant ses voyages, il consigne ses remarques sur de petits carnets de voyage. Après quoi, il remet en ordre ses documents qu’il lègue à Francesco Melzi. Une compilation partielle est intitulée Codex Urbinas 1270 mais beaucoup d’écrits sont dispersés et resteront inconnus pour la postérité. Aujourd’hui encore, les chercheurs étudient la pensée de Léonard et tente de donner un ordre à ses idées nombreuses, variées et dispersées dans tous ses écrits.
Ses études portent sur l’art de la peinture, les études anatomiques, les descriptions de machines, les recherches mathématiques et mécaniques, les éléments de physique, l’observation du vol des oiseaux, les plans architecturaux, les mouvements de l’eau, la poésie, la musique… Le Trattato della pittura est l’un des rares ouvrages qu’il avait préparé de son vivant en vue d’une possible publication, laquelle fut réalisée en 1651.
Le « Traité » semble se diviser en deux parties : théorique et pratique. De Vinci commence par comparer la peinture à d’autres arts mécaniques et libéraux en relevant ses principes philosophiques, idéaux et techniques (perspective (linéaire, atmosphérique et chromatique), lumière et ombre) avant de le compléter de conseils pratiques. La « philosophie du voir » consiste à observer la nature afin de comprendre les phénomènes qui en déterminent la perception. Ainsi, grâce à l’application des sciences, les différentes formes d’art sont mises en parallèle, l’œil restant la source d’une communication universelle (voir essai sur la sémiotique).
Pour les amateurs de livres, je fais suivre The Da Vinci Code :
Le Da Vinci Code est un roman écrit par l’Américain Dan Brown, publié en 2003 et adapté au cinéma en 2006 par Ron Howard. Il est inspiré de l’essai L’Énigme sacrée (1982).
Robert Langdon, un symbologiste américain, de passage à Paris, tente de résoudre l’affaire du meurtre de Jacques Saunière, conservateur au Musée du Louvre. Il est soupçonné d’en être l’auteur. Sophie Neveu, cryptologue, aide Robert Langdon. Ils sont confrontés à une ancienne confrérie et découvrent le secret que l’assassin voulait protéger : la paternité du Christ.
Le thème du roman sous forme d’enquête est la révélation d’un secret dont la divulgation ébranlerait les fondements de l’Église catholique et de la civilisation occidentale.
Le conservateur ayant été retrouvé dans une position symbolique rituelle qui rappelle celle de l’Homme de Vitruve, de Léonard de Vinci, le rapport avec le peintre italien (celui-ci aurait été le chef du Prieuré de Sion) est aussitôt fait.
Le roman se sert donc du génie multidisciplinaire de l’artiste italien et du secret qui a entouré des parties de sa vie ainsi que de la dispersion de ses écrits (voir plus haut) pour bâtir un enquête ésotérique palpitante répondant aux préoccupations actuelles (altérité homme-femme, vie du christ, etc.).
Pour les amateurs d’art, je fais suivre deux tableaux :
La Joconde de Leonard de Vinci et La Joconde de Magritte :
« La Joconde » (1505) de Léonard est célèbre par son mystérieux sourire et son regard qui suit le visiteur. La beauté subtile du portrait de Mona Lisa représenterait selon les dernières hypothèses Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo. D’où peut-être le titre : Joconde/Giocondo ?
« La Joconde » de Magritte serait le tableau des rêves de Mona Lisa. Le sens symbolique des voiles ou des rideaux cachent ou révèlent la lumière, les secrets, l’intimité. Le ciel représente un état intérieur, demeure du créateur de l’univers comme de celui pour il représente le lieu « d’états de conscience ». Le nuage, impalpable est l’image de la dissolution physique dans une quête d’éternité. Le grelot, dans l’ancienne tradition onirique, indiquait la festivité.
Dans l’interprétation du rêve, les rideaux ouverts symbolisent la mise en garde contre les indiscrétions. D’autre part, de nombreuses interprétations avancent que Mona Lisa est enceinte. Les nuages seraient le symbole de sa rêverie sur sa maternité. Le grelot signe de « festivité en perspective » semble s’y accorder.
Pour les amateurs de jeu vidéo, je fais suivre :
Il existe le Da Vinci Code, jeu vidéo d’aventure/action développé par The Collective et édité par 2K Games, sorti en 2006 sur Windows, PlayStation 2 et Xbox, adapté du roman éponyme. Je ne l’ai pas testé.
En revanche, je recommande « The Secrets of Da Vinci, le manuscrit interdit », jeu PC, Just for Games, un jeu d’énigmes dans les pas de Léonard de Vinci, de ses inventions et de ses secrets.
Enfin, pour les amateurs de conférences, je fais suivre
2 liens sur France culture : ici
Et une exposition “La Cène de Léonard de Vinci pour François” au Château du Clos Lucé à Amboise ici