
Commentaire sur : Le Prix Landerneau 2018
(voir les articles dédiés pour chacun des livres de la sélection)
Les quatre livres en lice :
– Sophie Divry, Trois fois la fin du monde
– Carole Fives : Tenir jusqu’à l’aube,
– Pascal Manoukian : Le paradoxe d’Anderson,
– Serge Joncour : Chien loup.
Les thèmes que j’ai dégagés sont :
– l’isolement du faible par rapport au fort, la violence, l’injustice, la culpabilité…
– le monde sauvage (braquage, meurtre du flic) et retour à la nature sauvage pour SD (isolement post apocalyptique) et SJ (maison « maudite », nouvelles technologie, tendances et cultures, décalage) ; la réponse est : légitime défense, autoconservation (SD) et séquestration, menaces (SJ) et la conclusion : retour vers les hommes, la société avec clémence, acception et compromis,
– une mère célibataire pour CF, une force de vie qui détruit l’être isolé, un « vivre ensemble » difficile mais difficile aussi sans un autre (un père, un compagnon, un allié) ou les autres (la société, les aides extérieures) ; une parole à dire (l’appel) et à entendre (la voisine qui meure sans rien dire), la réponse : résistance, fugue/faute, péril supérieur quand non dit et la conclusion : le temps arrange les choses, évolution, prise en charge
– le chômage, déclassement, rejet, obsolescence, la sélection naturelle, le progrès, la loi de la nature, du plus fort (les loups, la sauvagerie, le capitalisme, le profit…) pour PM, la réponse est la révolte (braquages, trahison, meurtre) et la conclusion à l’humiliation : vengeance, folie, suicide
Quel livre soutenir ?
Quelle est la meilleure – ou la moins mauvaise – réponse face à l’attaque la plus menaçante? Entre la fin du monde, l’enfer industriel et la guerre du business, entre tous les problèmes que l’homme a créés et qu’il peut donc résoudre?
Le lauréat est : Serge Joncour pour Chien-loup.
La tendance semblait aller dans ce sens.