
Michel Bussi, J’ai dû rêver trop fort,
Presses de la cité 2019, 364 p
Je ne sais pas si c’est l’image de la femme toujours en vigueur ou celle de l’hôtesse de l’air qui perdure mais le personnage de Nathalie me parait un tantinet surjoué.L’hirondelle vive, gaie, bavarde, libre, « follette » (p 92) poursuit l’espace de quelques vols AIR FRANCE une passion adultère. Toutefois, au bout d’une escapade romantique assumée, elle se retrouve finalement rattrapée par son passé.
L’alternance des deux époques (1999 et 2019) cale un parallèle qui semble tendre vers un final magique (la pierre du temps inuite). Au lieu de cela, l’assemblage des coïncidences, des griefs personnels et des trahisons résout le mystère. Le rêve auquel on s’était laissé entraîner devient un cauchemar où la cupidité et les malentendus familiaux s’entremêlent.
Après beaucoup d’épanchements, de bavardages et de larmes, l’originalité de l’intrigue se dilue petit à petit et si la fin reprend un peu du collier, le dénouement tourne au happy end conventionnel.
Sans être puriste, il y a quelques subjonctifs après « après que » par exemple, et le calembour sur le diminutif du prénom Ylian – Yl – est un peu répétitif.
Citation p 95 : ne surtout pas croire à cette légende inuite stupide, le temps qui cesserait de s’écouler dans le sens du courant, qui formerait une boucle, entre le présent fissuré et le passé qui parvient à se faufiler, par gouttelettes, dans ma tête.