
Évelyne Bloch-Dano, Jardins de papier
2015, Le livre de poche, 247 p.
Une première partie est consacrée à l’histoire des jardins et des grandes périodes dans l’évolution du rapport des civilisations à ce domaine. Une deuxième partie se concentre sur l’écrivain face à la nature en tant qu’individu, jardinier ou amateur, et en tant qu’écrivain vis-à-vis de la thématique végétale.
L’époque couverte par la seconde partie est précisée dès la première de couverture : elle va de Rousseau à Modiano. E. Bloch-Dano chemine donc aux côtés de quelques grands écrivains et écrivaines jusqu’au XXe siècle pour nous montrer que la thématique des jardins est un vecteur d’imaginaire à plus d’un titre.
L’ensemble est étayé par des citations extraites de leurs correspondances sur l’herboristerie ou l’horticulture, d’écrits divers et de passages romanesques ad hoc. Des précisions étymologiques, linguistiques ou historiques sur l’art des jardins rythment les chapitres, décorés de silhouettes végétales d’un joli vert et d’une typographie de la même couleur. Agréable changement de nos codes d’imprimerie, choisi à bon escient.
Une couverture – elle aussi fort appropriée – nous invite à pousser les portes de nos jardins.
Bloch-Dano laisse parfois apparaitre sa personnalité à travers ce parcours. Elle nous offre en tous les cas une approche fine et sensible de la question.
Et lorsqu’elle avance : “Déjà, dans les romans français contemporains, on rencontre moins de jardins, me semble-t-il. Peut-être ont-ils essaimé et c’est ailleurs qu’il faut les chercher?” (p 239), je lui réponds que je vais m’en assurer (voir mon essai en cours d’écriture, présenté ici à la rubrique « Mes Projets »).
Citation:
p 110 : “J’écris comme je jardine” G. Sand