Lorenza Pieri, J’avais une île
Préludes, 2016, 346 p.
Choisi lors du vide bibliothèque de Babelio.
Le commentaire de Vanity Fair sur la quatrième de couverture prédisait « des échos à la fois d’Elsa Morante et d’Elena ferrante » et je suis d’accord.
Il y a deux sœurs aux caractères très différents dont le schéma ressemble beaucoup à celui des deux amies de Ferrante.
Il y a une mère charismatique mais problématique qui efface un père désinvolte.
Il y a de l’amitié et de l’antagonisme, un ton brutal et subtil à la fois, et la construction d’une personnalité.
Toutefois, ce ne sont pas les seules raisons pour lesquelles j’ai choisi ce livre, mais pour son thème aussi qui « me rapproche de l’insularité, de l’eau qui va et vient, du paysage qui change au gré du vent » (p 210).
Les petites Teresa et Caterina vivent sur l’île du Giglio sur le littoral de la Toscane où leurs parents tiennent un hôtel.
L’histoire débute avec l’arrivée de deux terroristes en résidence surveillée, suite à la tuerie de la Piazza Fontana. Elle va tourner autour de ce procès dont les coupables ne seront jamais condamnés alors que les victimes réclamant justice le seront. (p 184).
La jeune Teresa fortement impressionnée par cet événement qui ébranla son île, ses parents et sa vie, recherchera à travers un homme la marque de sa « guerre surréaliste » à elle (p 330). Elle la trouvera avec un autre homme, en retournant sur son récif de Scole où le 13 janvier 2012, le naufrage d’un paquebot désormais célèbre fracassera le seul endroit qu’elle croyait préservé (p 345).
Citation :
– p 178 : “L’attraction, un corps irrésistible, la beauté qui vide le cerveau, annihile les pensées et inhibe la volonté.”